A seulement 38 ans, Charles Michel succède à Elio Di Rupo et devient le deuxième libéral francophone à diriger le pays, le premier depuis… 1937.
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Après le scrutin de 2010, il avait fallu un an et demi pour aboutir à un gouvernement. Cette fois, un accord a été conclu un peu plus de quatre mois après les élections législatives du 25 mai. Le nouvel exécutif belge sera clairement marqué à droite et aura un fort accent flamand.
Et c’est le chef des libéraux francophones, Charles Michel, qui sera le prochain Premier ministre, a-t-on appris mardi 7 octobre. La coalition, qualifiée de suédoise – en raison des similitudes avec la coalition au pouvoir à Stockhölm -, sera composée de sa formation, le Mouvement Réformateur (MR), et de trois partis flamands : la N-VA (nationalistes), qui entre pour la première fois dans un gouvernement fédéral, le CD&V (chrétiens-démocrates) et l’Open VLD (libéraux).
Parlementaire à 23 ans
Charles Michel est élu au Parlement fédéral à 23 ans et entre au gouvernement wallon deux ans plus tard. A 32 ans, il est nommé ministre fédéral de la Coopération au développement. Dès lors, le jeune Michel n’a plus qu’un seul objectif : prendre la tête du Mouvement Réformateur. Il y parvient en 2011 grâce à un discours clair : adopter un programme économique plus libéral et mettre un terme à la querelle linguistique.
« Charly le Téméraire »
Ainsi, l’âge légal de départ à la retraite, aujourd’hui fixé à 65 ans, passera à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030 – avec des exceptions pour ceux exerçant des métiers pénibles ou ayant commencé à travailler à 18 ans. « C’est une question de responsabilité », a justifié le futur Premier ministre.
Les salaires devraient par ailleurs augmenter moins vite que l’inflation l’an prochain et les chômeurs devront effectuer des travaux d’intérêt général, a précisé, Charles Michel, ajoutant qu’il y aurait aussi des « mesures fortes de solidarité ».