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Ses chances d’être élu au premier tour de l’élection présidentielle sont minces, mais Eduardo Jorge, le candidat des Verts au Brésil, aura tout de même réussi à créer un buzz autour de son clip de campagne, une reprise en portugais de la chanson Don’t Worry Be Happy, devenu virale sur le web.
Relayé par Courrier International, la vidéo aurait été visionnée plus de 350 000 fois en quelques jours, selon le journal O Estado de São Paulo.
Crédité de 1% des suffrages pour l’élection présidentielle, le candidat écologiste de 64 ans, diplômé en médecine à l’Université fédérale de Paraíba a entamé sa vie politique au sein d’un mouvement étudiant militant à Paraiba à la fin des années 1960, avant d’occuper le poste de secrétaire municipal de la santé de São Paulo.
Dans sa vidéo, il lance des pics à ses adversaires, la présidente sortante Dilma Rousseff, mais dénonce également l’incohérence de la candidate écolo-évangéliste Marina Silva, entrée dans la course présidentielle après la mort d’Eduardo Campos, dans un accident d’avion, le 13 août dernier.
Incohérence de Marina Silva sur la question du mariage homosexuel
Dans un programme de 240 pages, Marina Silva réservait un passage sur la nécessité d’adopter le mariage homosexuel, avant de se rétracter et rappelant qu’elle était personnellement opposée au mariage sexuel, une erreur de taille selon Stéphane Monclaire, politologue, spécialiste de l’Amérique latine : « Marina Silva a en effet commis une erreur en n’assumant pas le programme. Jusqu’à la fin de la campagne, elle va se faire attaquer par plusieurs types de questions : les communautés homosexuelles vont lui en vouloir, les personnes opposées également, et les potentiels électeurs se disent qu’elle change d’avis » expliquait-il à JOL Press.
Dilma Rousseff en tête dans les sondages
Le premier tour de l’élection présidentielle se déroulera dimanche 5 octobre. Après avoir été devancée dans les sondages par Marina Silva, la présidente Dilma Rousseff – fragilisée par la situation économique de son pays et le scandale de corruption qui touche la compagnie pétrolière Petrobras – serait aujourd’hui créditée de 40 % des intentions de vote, contre 25 % pour sa rivale, lors du premier tour.