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Brésil: qui est Aecio Neves, le challenger de Dilma Rousseff?

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Aecio Neves « in », Marina Silva « out ». Considéré comme le troisième homme de l’élection présidentielle au Brésil, le social-démocrate a réussi, dimanche 5 octobre, à coiffer au poteau la candidate écologiste, pourtant donnée favorite (33,6% des voix contre 21,3%). Il affrontera au second tour, le 26 octobre, la présidente sortante Dilma Rousseff (41,6%).

« Fils à papa » 

Petit-fils de Tancredo Neves – le premier président élu à la chute de la dictature militaire en 1984 –, député, gouverneur, sénateur, Aecio Neves, 54 ans, n’a rien d’un nouveau venu. Pur produit de l’élite brésilienne, il est programmé, depuis son plus jeune âge, pour assumer les plus hautes responsabilités politiques.

A 20 ans, il s’engage en politique avec une étiquette de « fils à papa », qu’il assume, et fait campagne pour son grand-père, alors candidat pour devenir gouverneur de l’Etat du Minas Gerais (le deuxième plus peuplé du pays). Un poste qu’il a lui-même occupé entre 2003 et 2010. 

Bonne étoile

Cet économiste, tendance libérale matinée d’une légère fibre sociale, était jusqu’ici peu connu en dehors de son bastion électoral. Sans réel charisme, il semblait également desservi par son profil bon chic bon genre, un peu lisse pour l’électorat populaire brésilien. Celui qui fait régulièrement la couverture des magazines people avec son épouse Leticia Weber, une ex-top model, est ami avec de nombreuses célébrités, notamment l’icône du foot Ronaldo.

En pur animal politique, Aecio Neves a toujours cru, ou feint de croire, en sa bonne étoile malgré les mauvais sondages. Imperceptiblement, il a fini par gagner du terrain. Un sondage publié jeudi soir le donnait, avec 21% d’intentions de vote, juste derrière Marina Silva (24%).

Gestionnaire

Fort de sa réputation de bon gestionnaire, Aecio Neves fait campagne en dénonçant les erreurs et l’interventionnisme de Dilma Rousseff, qu’il tient pour responsable de la crise économique dans laquelle le Brésil est englué. Soutenu par les milieux d’affaires, il promet de restaurer la confiance des investisseurs, de diminuer l’inflation et de stimuler la croissance.

Il compte aussi sur le scandale de corruption qui a éclaboussé des parlementaires de la coalition au pouvoir. Le report des voix de Marina Silva sera déterminant. Aecio Neves a d’ailleurs commencé à faire du pied à l’écologiste qui, pour le moment, n’a pas donné de consigne de vote.

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