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Des photos de victimes des khmers rouges (Photo : Shutterstock.com)
L’Histoire se souviendra d’eux comme de monstres. La deuxième partie du procès des deux plus hauts dirigeants khmers rouges encore en vie a débuté vendredi 17 octobre au Cambodge. Nuon Chea, l’idéologue du régime, et Khieu Samphan, chef de l’Etat du « Kampuchéa démocratique», respectivement âgés de 88 et 83 ans, sont jugés pour génocide.
En août 2014, les deux hommes avaient déjà été condamnés pour crimes contre l’humanité par le tribunal de Phnom Penh parrainé par l’ONU. Ils avaient écopé de la prison à perpétuité. Cette condamnation est le premier verdict emblématique contre ce régime, qui a fait deux millions de morts entre 1975 et 1979 (soit un quart de la population du Cambodge).
Population déplacée
Le tribunal avait aussi reconnu leur responsabilité dans les déplacements forcés de population. Après leur prise de pouvoir, les khmers rouges ont en effet vidé les villes du pays, en application d’une utopie délirante visant à créer une société agraire, sans monnaie ni citadins.
La procédure a été découpée en « mini-procès », de crainte que les deux octogénaires, qui comparaissent depuis 2011, ne meurent avant tout verdict. « Les accusés vont maintenant affronter la justice pour les crimes les plus graves qui leur sont reprochés », a lancé vendredi le procureur Chea Leang en déclarations liminaires.
Mariages forcés et viols
Ce deuxième procès est consacré au génocide des Vietnamiens (20 000 morts) et de la minorité musulmane des Chams (100 000 à 500 000 morts). Les mariages forcés et les viols commis dans ce cadre, ainsi que les crimes commis dans plusieurs camps de travail et prisons, seront aussi abordés.