[image:1,l]
La croissance sera quasiment nulle en France d’ici fin 2014, selon l’Insee (Photo: Shutterstock.com)
C’est une douche froide pour le gouvernement. En juin, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) prévoyait 0,7% de croissance en 2014. Jeudi 2 octobre, l’Insee a revu sa prévision à la baisse à 0,4%. Et le produit intérieur brut (PIB) de la France ne devrait progresser que de 0,1% au troisième comme au quatrième trimestre.
Sans donner de prévision pour 2015, l’Insee a indiqué que l’Hexagone entamerait l’année sans filet, avec un « acquis » de 0,1%. L’acquis de croissance, explique La Tribune, « désigne ce que serait la croissance moyenne l’an prochain en France si l’économie stagnait sur chacun des quatre trimestres de 2015. S’il est presque nul, cela signifie que la conjoncture n’a pas de tremplin ».
La croissance l’an prochain est la grande inconnue du projet de loi de Finances 2015, présenté mercredi 1er octobre par l’exécutif. Si le président François Hollande a jugé « réaliste » la prévision de croissance à 1% pour 2015, le Haut conseil des Finances publiques, sorte de juge de paix de la crédibilité budgétaire, a qualifié cet objectif d’« optimiste ».
Le chômage devrait augmenter de 0,2 point en métropole (à 9,9%) et de 0,1 point avec l’outre-mer (10,3%) d’ici à la fin de l’année. L’Institut de la statistique tablait en juin sur des taux légèrement inférieurs : 9,8% en métropole et 10,2% avec l’outre-mer. Selon la plupart des économistes, il faut au moins 1,5% de croissance en moyenne pour faire refluer le chômage. Nous en sommes loin.