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Ebola: 100 Américains placés sous surveillance

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100 personnes ont pu être en contact avec le malade diagnostiqué à Dallas (Photo: Shutterstock.com)

Thomas Eric Duncan venait rendre visite à sa famille au Texas. Le 20 septembre, il est arrivé à Dallas en provenance du Liberia – pays le plus durement touché par l’épidémie de fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest (plus de 1 800 morts). Le 26 septembre, cet homme de 42 ans a été placé en soins intensifs et mis en quarantaine au Texas Health Presbyterian Hospital. Il est actuellement dans un état « grave mais stationnaire », a indiqué l’hôpital.

Incubation

Une centaine de personnes, entrées en contact plus ou moins direct avec le malade, ont été placées sous surveillance par les autorités sanitaires américaines. « Par excès de prudence, nous ratissons large, y compris des personnes qui ont pu rencontrer brièvement le patient », a déclaré le ministère texan de la Santé sur Twitter. Quatre membres de la famille de Thomas Eric Duncan doivent rester confinés à leur domicile jusqu’au 19 octobre – la période d’incubation pouvant aller jusqu’à 21 jours.

Les premiers signes sont apparus le 24 septembre. Thomas Eric Duncan a consulté au Texas Health Presbyterian Hospital, où il a été examiné puis renvoyé chez lui avec une prescription d’antibiotiques. Deux jours plus tard, les symptômes s’aggravant, il est retourné à l’hôpital.

Selon le directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le Dr Tom Frieden, il « n’y a aucun risque » que le patient ait pu infecter des passagers à bord de l’avion qui l’amenait au Texas : un malade n’est contagieux que lorsque les signes de la fièvre apparaissent.

3 300 morts

Et après ? Le Dr Tom Frieden se veut rassurant : « Je n’ai aucun doute sur le fait que nous contrôlerons l’importation de ce cas d’Ebola pour l’empêcher de se propager largement dans le pays. » Le virologue Jean-François Delfraissy, interrogé par le Nouvel Obs, est du même avis : dans les pays développés, « l’épidémie va être circonscrite très vite. Le risque de développement d’Ebola, chez nous comme aux Etats-Unis, n’est pas nul mais est extrêmement faible ».


La transmission du virus se fait par contact direct avec le sang, les liquides biologiques (sueur, urine etc.) ou les tissus des personnes infectées. L’infection peut donc se transmettre par le biais d’objets souillés (draps, vêtements, seringues) et les cadavres. L’épidémie d’Ebola – la plus grave depuis l’identification du virus en 1976 – a déjà tué plus de 3 300 personnes en Afrique de l’Ouest.

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