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Ebola pourrait prochainement toucher la France. C’est la conclusion quelque peu anxiogène d’une étude menée par des chercheurs de la Northeastern University de Boston. Ils estiment à 75% le risque de voir la fièvre hémorragique atteindre la France d’ici le 24 octobre. Le risque est de 50% pour la Grande-Bretagne et de 40% pour la Belgique, rapporte Slate.
Ces projections sont fondées sur les données connues de propagation du virus et sur l’hypothèse d’un trafic aérien inchangé. En modifiant cette variable, le risque diminue. « En supposant qu’il y ait une baisse de 80% du trafic, qui refléterait la décision de nombreuses compagnies aériennes de ne plus faire d’escale dans les régions infectées, le risque de la France est toujours de 25%, et celui de la Grande-Bretagne de 15% », indique Reuters.
Trafic aérien
Selon les scientifiques, la France est particulièrement vulnérable dans la mesure où les pays les plus touchés – Guinée, Liberia, Sierra Leone – sont francophones. Les liaisons aériennes sont donc fréquentes vers ces pays d’Afrique de l’Ouest.
Alors qu’un premier cas d’Ebola a été diagnostiqué la semaine dernière hors du continent africain, au Texas, le directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le Dr Tom Frieden, se veut rassurant : « Je n’ai aucun doute sur le fait que nous contrôlerons l’importation de ce cas d’Ebola pour l’empêcher de se propager largement dans le pays. »
3 400 morts
Le virologue Jean-François Delfraissy, interrogé par le Nouvel Observateur, est du même avis : dans les pays développés, « l’épidémie va être circonscrite très vite. Le risque de développement d’Ebola, chez nous comme aux Etats-Unis, n’est pas nul mais est extrêmement faible ».
La transmission du virus se fait par contact direct avec le sang, les liquides biologiques (sueur, salive, urine, sperme etc.) ou les tissus des personnes infectées. L’infection peut donc aussi se transmettre par le biais d’objets souillés (draps, vêtements, seringues) et les cadavres.
L’épidémie d’Ebola – la plus grave depuis l’identification du virus en 1976 – a déjà tué plus de 3 400 personnes en Afrique de l’Ouest, selon un dernier bilan de l’OMS.