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Des équipes médicales prendront la température des passagers à Paris (Photo : Shutterstock.com)
Après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, c’est au tour de la France d’introduire des mesures de dépistage « à l’arrivée des vols en provenance de la zone touchée par le virus » Ebola, a indiqué l’Elysée dans un communiqué, mercredi 15 octobre.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a précisé, jeudi 16 octobre, que les contrôles se feraient à Roissy sur le vol quotidien d’Air France en provenance de Conakry, en Guinée, un des pays les plus touchés par l’épidémie – plus de 840 morts, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Période d’incubation
Des équipes médicales prendront la température des passagers avant leur entrée dans l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, a dit la ministre sur LCI / Radio Classique. La mise en place des contrôles, initialement prévue à partir du vendredi 17 octobre, a finalement été reportée au samedi matin.
Marisol Touraine a rappelé qu’une personne n’est contagieuse que lorsque les signes de la maladie apparaissent (la période d’incubation, le plus souvent de 8 à 10 jours, peut aller jusqu’à 21 jours). Elle a aussi annoncé un renforcement des contrôles au départ des vols à Conakry : « La première précaution à prendre est de s’assurer que quelqu’un qui a de la fièvre ne monte pas dans l’avion. »
Plus de 4 500 morts
En outre, les passagers recevront dans l’avion un « questionnaire de traçabilité » destiné à « retrouver les gens si on a besoin de les contacter après », a déclaré la ministre, ajoutant qu’« il n’y a pas de cas Ebola sur le territoire français ». Un seul cas a été soigné en France. Il s’agit d’une jeune infirmière de MSF, contaminée au Liberia, rapatriée à Paris et aujourd’hui guérie.
La transmission du virus, mortel dans 70% des cas, se fait par contact direct avec la sang et les liquides biologiques (sueur, salive, urine etc.) et les tissus de personnes infectées. L’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis la découverte du virus en 1976, a fait plus de 4 500 morts en Afrique de l’Ouest, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé.
Pour la mission des Nations unies chargée de coordonner la réponse d’urgence à la maladie, l’épidémie « va plus vite que nous et elle est en train de gagner la course ».