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Ebola: un premier cas découvert aux Etats-Unis, faut-il s’inquiéter?

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Un patient ayant contracté le virus en Afrique, mais dont la maladie s’est déclarée aux Etats-Unis, a été diagnostiqué au Texas (Photo: Shutterstock.com)

Les autorités sanitaires américaines sont sur le qui-vive. Un homme hospitalisé à Dallas (Texas) est le premier malade d’Ebola diagnostiqué hors du continent africain, a indiqué mardi 30 septembre un porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le patient avait voyagé au Liberia – pays le plus durement touché par l’épidémie de fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest (plus de 1 800 morts, selon un dernier bilan de l’OMS).

Il est revenu aux Etats-Unis le 20 septembre. Les premiers signes sont apparus le 24 septembre. Il a consulté au Texas Health Presbyterian Hospital, où il a été examiné puis renvoyé chez lui avec une prescription d’antibiotiques, rapporte Le Monde. Deux jours plus tard, les symptômes s’aggravant, il est retourné à l’hôpital. Cette fois, il a été placé en soins intensifs et mis en quarantaine.

Incubation 

Selon le directeur des CDC, le Dr Tom Frieden, il « n’y a aucun risque » que cette personne ait pu infecter des passagers à bord de l’avion qui l’amenait au Texas : un malade n’est contagieux que lorsque les signes de la fièvre apparaissent. La période d’incubation, le plus souvent de 8 à 10 jours, peut aller jusqu’à 21 jours. C’est la raison pour laquelle des membres de l’entourage du patient pourraient contracter Ebola dans les prochaines semaines, a estimé le Dr Tom Frieden.

Actuellement, un proche du malade est suivi de très près médicalement, car il pourrait être lui aussi infecté, a révélé mercredi 1er octobre le directeur des services de santé du comté de Dallas. « Nous avons peut-être un autre cas d’Ebola, qui est un proche du premier patient », a déclaré Zachary Thompson dans une interview à une chaîne de télévision locale.

3 300 morts 

Et après ? Le Dr Tom Frieden se veut rassurant : « Je n’ai aucun doute sur le fait que nous contrôlerons l’importation de ce cas d’Ebola pour l’empêcher de se propager largement dans le pays. » Le virologue Jean-François Delfraissy, interrogé par le Nouvel Obs, est du même avis : dans les pays développés, « l’épidémie va être circonscrite très vite. Le risque de développement d’Ebola, chez nous comme aux Etats-Unis, n’est pas nul mais est extrêmement faible ».

La transmission du virus se fait par contact direct avec le sang, les liquides biologiques (sueur, salive, urine, sperme etc.) ou les tissus des personnes infectées. L’infection peut donc aussi se transmettre par le biais d’objets souillés (draps, vêtements, seringues) et les cadavres. L’épidémie d’Ebola – la plus grave depuis l’identification du virus en 1976 – a déjà tué plus de 3 300 personnes en Afrique de l’Ouest, selon un dernier bilan de l’OMS.

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