L’issue du scrutin présidentiel au Brésil sera-t-il à l’image de l’ensemble de l’élection riche en imprévus ? Donnée gagnante selon les derniers sondages, la présidente sortante Dilma Rousseff affrontera dimanche 26 octobre le candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB), Aecio Neves, qui s’est hissé devant l’écolo-évangéliste Marina Silva lors du premier tour, le 5 octobre dernier.
[image:1,l]
La campagne électorale au Brésil a été, depuis son ouverture, pleine de rebondissements : d’abord la mort du candidat socialiste Eduardo Campos au début du mois d’août qui a marqué l’arrivée de l’évangéliste Marina Silva. Les sondages prédisaient la candidate écologiste au second tour face à la présidente sortante. Alors qu’un duel féminin se confirmait, c’est finalement le candidat de centre-droit Aecio Neves, qui s’est invité au deuxième tour du scrutin.
Au coude à coude dans les sondages, Dilma Rousseff et Aecio Neves s’affronteront donc dimanche 26 octobre. A deux jours de l’issue du scrutin, la candidate du Parti des travailleurs (PT) aurait repris l’avantage en devançant de six à huit points le candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB), mais comme l’a montré jusqu’ici la campagne, rien n’est encore joué…
Fragilisée par la situation économique de son pays et le scandale de corruption de compagnie pétrolière d’Etat Petrobras qui a éclaboussé plusieurs élus de son gouvernement, la « dame de fer » brésilienne jouit d’un soutien important : celui de l’ex-président du Brésil Lula, encore très populaire dans la société brésilienne. Luiz Inácio Lula da Silva, 68 ans, qui avait lui-même nommée Dilma Rousseff pour lui succéder en 2010, a qualifié Aecio Neves de « fils à papa » et « comme quelqu’un qui n’a jamais eu besoin de travailler, de gagner sa vie », rapporte RFI.
Aecio Neves, fils du premier président élu à la chute de la dictature militaire en 1984 a été député, gouverneur, sénateur. Pas vraiment novice en politique donc…Son défi est aujourd’hui d’incarner le changement réclamé par la population brésilienne. Mais pour Gaspard Estrada, analyste politique spécialiste des relations entre la France et l’Amérique latine, le challenger de Dilma Rousseff représente davantage « l’alternance que le changement » : il doit réussir à représenter « un changement dans les pratiques et dans le discours politique alors qu’il vient lui-même d’une famille politique traditionnelle au Brésil » explique le spécialiste.
Tweets de @dilmabr
!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?’http’:’https’;if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+ »://platform.twitter.com/widgets.js »;fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, »script », »twitter-wjs »);
Tweets de @AecioNeves
!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?’http’:’https’;if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+ »://platform.twitter.com/widgets.js »;fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, »script », »twitter-wjs »);