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(Photo : Vepar5/Shutterstock.com)
Ce 26 octobre 2014, les électeurs tunisiens sont appelés aux urnes pour élire, pour la première fois de leur histoire une Assemblée nationale démocratique. Alors que les sondages prédisent un duel au sommet entre les islamistes d’Ennahda et le parti de Béji Caid Essesbi, Nidaa Tounès, rien n’est encore joué.
Un scrutin à hauts risques
En effet, de nombreuses zones d’ombres planent sur ce scrutin. D’abord l’indécision des électeurs. Si la plupart pencheront pour les deux grands partis de cette élection, ils seront nombreux à se décider le jour J. Ces derniers auront alors à choisir une liste parmi les quelques 1 327 qui ont été retenues par la commission électorale. A la fin de la journée, les 217 nouveaux députés de la 2nde République de Tunisie auront été désignés.
Autre enjeu de taille : l’abstention. Parmi toutes les catégories sociales de Tunisie, mais surtout chez les jeunes, des déçus de ces trois années d’une transition politique lente et douloureuse n’iront pas voter. Or cette absence de vote pourrait bien être d’une grande aide pour les islamistes. En effet, si Ennahda a vu sa popularité baisser durant ces trois années, il peut néanmoins compter sur une base électorale et populaire solide qui se rendra sans aucun doute aux urnes. Plus le taux d’abstention sera grand pour les autres partis, plus le score des islamistes paraîtra donc important.
Par-dessus tout, l’enjeu fondamental de cette élection réside dans la mission qu’auront les députés élus. Quatre ans après la Révolution de Jasmin, les Tunisiens qui siègeront à l’Assemblée nationale devront installer définitivement cette nouvelle République. Ils devront par ailleurs se charger de lourds dossier tels que le chômage, en très nette hausse surtout chez les jeunes, les investissements étrangers, qui seront le moteur de la reprise économique, et la sécurité qui seule permettra d’enrayer le fléau de l’islamisation radicale d’une certaine catégorie de Tunisiens.