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Cela fait maintenant plus d’un mois que le monde entier a perdu le contact avec le leader nord-coréen. Depuis sa dernière apparition en public, le 3 septembre dernier, Kim Jong-un est aux abonnés absents. Problème de santé ? Coup d’Etat ? Toutes les hypothèses sont désormais envisagées.
Problème de poids ? D’alcool ?
Jusqu’à présent, les autorités nord-coréennes sont restées assez évasives sur le sujet. Lors de la clôture des Jeux Asiatiques, samedi 4 octobre, alors même que le leader suprême aurait dû faire son apparition à Incheon, en Corée du Sud, c’est le chef du département de l’organisation et de l’encadrement du Parti, Hwang Pyong-so, qui s’est chargé de représenter le jeune dictateur.
Interrogée, la délégation nord-coréenne aurait confié au ministre sud-coréen de la Réunification, Ryoo Khil-jae que Kim Jong-un « n’a pas de problème de santé ».
Pourtant, le doute subsiste et pour certains observateurs, le leader nord-coréen aurait bel et bien été hospitalisé.
« Il a un problème dans les jambes, lié à un surpoids. Il est entouré des meilleurs spécialistes », affirme ainsi Daniel Pinkston, expert de l’International Crisis Group, pour Le Point. « Mais ce genre de problème de santé bénin peut s’aggraver pour prendre des proportions graves, par crainte d’une opération, comme dans le cas de son grand-père Kim Il-sung », ajoute-t-il.
Interrogé par Le Parisien, Pascal Dayez-Burgeon, ancien diplomate, estime pour sa part que Kim Jong-un pourrait souffrir de diabète.
« Un tiers de la population coréenne a du diabète, notamment à cause de la boisson. Comme son père qui a fait des comas éthyliques, comme beaucoup de Coréens, Kim Jong-un boit », confie-t-il.
Une révolution au sein du Palais
S’il n’a pas de problème de santé, peut-on croire à l’hypothèse d’une fronde au plus haut niveau ? Certains indices pourraient le laisser penser. En effet, selon le site américain Vice News, Kim Jong-un « aurait été mis sur la touche par un groupe de puissants apparatchiks proches de son père Kim Jong-il ». Une « révolution de palais serait conduite par Hwang Pyong-so », commente ainsi Sébastien Falletti, correspondant en Asie pour Le Point.
« Il y a quelque chose de bizarre », estime pour sa part Cheong Seong-chang, expert au Sejong Institute, selon des propos recueillis par Sébastien Falletti.
Si de nombreux experts peinent à croire à cette théorie, tous restent cependant unanimes pour affirmer que si Kim Jong-un ne s’est pas montré en public à l’occasion de du 69ème anniversaire du Parti des travailleurs, vendredi 10 octobre, l’affaire prend un tout autre tournant et certaines rumeurs pourraient alors bien se confirmer.