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La perte de l’odorat, signe d’un risque accru de mortalité

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L’odorat est un précieux indicateur de l’état de santé d’une personne (Photo: Shutterstock.com)

Les personnes plus âgées incapables d’identifier des odeurs simples ont un risque accru de mortalité dans les cinq ans. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l’université de Chicago, publiée mercredi 2 octobre dans la revue PLOS ONE.

Cet indicateur serait même plus fiable qu’un diagnostic d’insuffisance cardiaque, de cancer ou de maladie pulmonaire. Seules les pathologies hépatiques graves sont un indicateur plus fort.

Rose, poisson, cuir

L’étude a été menée auprès de 3 000 hommes et femmes âgés de 57 à 85 ans. Résultats : 39% des sujets qui n’ont pas pu reconnaître des odeurs simples (rose, orange, poisson, menthe et cuir) sont décédés durant cette période. La proportion de décès est de 19% dans le groupe avec une perte modérée de l’odorat, et 10% chez ceux pouvant sentir normalement.

L’âge fait une grande différence puisque 64% des plus jeunes (57 ans) ont pu reconnaître toutes les odeurs, contre seulement 25% des plus âgés (85 ans), souligne Le Parisien.

Signe avant-coureur

Comment expliquer ce phénomène ? Le système olfactif est doté de cellules souches capables de se régénérer. L’altération de l’odorat signalerait une baisse de la capacité générale de l’organisme à se régénérer avec l’âge. C’est « un signe avant-coureur que quelque chose ne tourne plus rond dans l’organisme », résume le Dr Jayant Pinto, l’un des principaux auteurs de cette étude.

Selon lui, ces résultats « pourraient permettre de développer des tests cliniques utiles et pas chers, capables d’identifier rapidement des personnes courant un plus grand risque de mortalité ».

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