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Des milliers de mains tendues propulsant la lumière d’un téléphone portable : voici l’image relayée par les médias le week end dernier. Environ 10 000 Hongrois ont manifesté contre le projet de loi concernant une taxe Internet portée par le gouvernement de Viktor Orban.
48 centimes d’euros par gigaoctet
Proposée par le ministre de l’Economie Mihaly Varga, ce projet envisage de taxer les fournisseurs d’accès à Internet d’un montant de 150 forints , soit environ 48 centimes d’euros par gigaoctet transféré, qui auront des répercussions sur la facture des consommateurs hongrois à la fin du mois.
Une mesure anti-démocratique pour les opposants
Au-delà de la question financière, les Hongrois voient dans cette mesure une manière pour le gouvernement conservateur de diminuer les libertés des internautes et de contrôler les médias en ligne à travers ce projet de taxe.
« Le gouvernement de M. Orban veut détourner la population de la corruption endémique, des politiques défaillantes, et d’une série de scandales internationaux par la création d’un impôt scandaleux » explique les administrateurs de la page Facebook du mouvement « Internetado ».
« L’objectif du régime d’Orban est d’étendre son contrôle sur les médias hongrois. Ayant adopté une loi sur les médias très restrictive, favorisé une atmosphère d’autocensure chez les journalistes, créé la structure de la propriété des médias trouble parmi d’autres moyens de contrôle des médias; ils sont maintenant coupure de l’Internet » poursuivent-ils.
Pour le militant et l’organisateur de l’organisation Balazs Gulyas, ce projet de taxe est « effrayante » et replonge le pays « 30 ans » en arrière.
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Campagne sur les réseaux sociaux
Comme le rapporte le site d’information France 24, la mobilisation des manifestants contre ce projet de loi se traduit non seulement dans la rue mais aussi sur les réseaux sociaux à travers la page Facebook qui rassemble plus de 230 000 personnes, ainsi que sur Twitter sous les hashtags #internettax et #internetado.
Critiques de la Commission européenne
La Commission européenne a fait part de ses critiques concernant cette taxe qu’elle a qualifiée de « mauvaise idée ». La commissaire européenne au numérique Neelie Kroes a quant à elle posté un message le 22 octobre dernier sur Twitter condamnant cette idée : « La taxe internet proposée en Hongrie est une honte » a-t-elle lancé sur le site de microblogging.