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Mexique: les internautes réclament le départ du président Peña Nieto

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Depuis la disparition des 43 étudiants dans la ville d’Iguala, dans l’État du Guerrero, au Mexique, des milliers de manifestants battent le pavé dans plusieurs villes du pays pour réclamer des progrès dans l’enquête. Ils pointent l’irresponsabilité du gouvernement et l’incapacité du président Enrique Peña Nieto à diminuer la violence qui fait rage dans le pays. Sous le hashtag #DemandoTuRenunciaEPN, des internautes mexicains se mobilisent sur les réseaux sociaux pour réclamer le départ du président mexicain. 

Enrique Peña Nieto fragilisé par l’affaire des étudiants disparus

Elu à la tête de l’Etat en décembre 2012, Enrique Peña Nieto, membre du Parti révolutionnaire institutionnel, a été fragilisé par cette affaire : « Les Mexicains veulent un Etat fort. Derrière cette revendication dans la responsabilité de l’Etat, les Mexicains veulent que l’Etat soit plus puissant que les groupes criminels » expliquait à JOL Press Jean Rivelois, sociologue, chercheur à l’Institut de recherche et de développement (IRD) et spécialiste des cartels de drogue au Mexique. « A partir du moment où l’Etat central – à travers ses institutions, sa police et son armée -ne parvient pas à remettre dans la légalité des autorités locales ou régionales corrompues ou qui agissent en connivence avec des groupes criminels, alors effectivement, il s’agit d’un problème de responsabilité de l’Etat » poursuit le spécialiste.

Les réseaux sociaux pour redorer son image

Enrique Peña Nieto a réagi à ces accusations sur son compte Twitter en assurant que la priorité du gouvernement était de chercher les étudiants d’Ayotzinapa disparus : « Que leurs amis, famille, et le peuple mexicain le sache : nous continuerons à travailler sans relâche pour les retrouver » a-t-il publié sur le site de microblogging Twitter le 17 octobre dernier. Le président mexicain a également exprimé sa solidarité aux parents des disparus, son « indignation et sa consternation partagées par tous les Mexicains ».

Pression des manifestants

Face à l’ampleur de la colère et de l’indignation qu’a suscité cette affaire, le gouverneur de l’Etat du Guerrero a annoncé sa démission jeudi 23 octobre, au lendemain  du mandat d’arrêt lancé par les autorités fédérales contre le maire d’Iguala, José Luis Abarca également un élu du PRD, pour être l’instigateur présumé, avec son épouse, de l’attaque menée le 26 septembre contre des étudiants.

Disparus le 26 septembre dernier, les jeunes mexicains étaient partis manifester dans la ville d’Iguala pour demander des subventions du gouvernement pour leurs universités. Ils sont introuvables depuis. Selon le prêtre mexicain Alejandro Solalinde, fondateur d’une maison de refuge pour migrants,  qui a réussi récolté plusieurs témoignages autour de cette affaire,  certains étudiants auraient probablement été exécutés brûlés vifs.

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