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Pourquoi les bourses mondiales dévissent

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(Crédit : Shutterstock)
 

A Paris, l’indice CAC 40 a dévissé sous le seuil symbolique des 4000 points, à 3.939,72 points, son plus bas depuis fin août 2013. Avec un recul de 3,63% mercredi 15 octobre, l’indice parisien enregistre désormais une perte de 8,29 % depuis le début 2014.

La plupart des valeurs ont été touchées : Alcatel-Lucent (-6,3 %), Credit Agricole (-5,45 %) et GDF Suez (-5,42 %) sont les plus impactées de la jouréne.

Dans le reste de l’Europe, la Bourse de Francfort a perdu 2,87%, Madrid a reculé de 3,59%, Athènes 6,25% et Londres 2,83%.

Du côté de Wall Street, le Dow Jones a enregistré une perte de 1,06% et le Nasdaq 0,28%.

Qu’est-ce qui explique ce vent de panique ?

Le premier élément est à chercher du côté de Berlin. De mauvais indicateurs concernant l’économie allemande ont jeté le doute sur la solidité de cette dernière ; en premier lieu, les commandes à l’industrie et de la production industrielle en perte de vitesse. Mais également des exportations en baisse. Et cela dans un contexte où les perspectives de croissance outre-Rhin ont été révisées à la baisse (1,2 à 1,3% contre 1,8 à 2% annoncés).

Le second élément tient au financement de la Grèce. Le taux d’emprunt helvétique à 10 ans a enregistré une forte hausse de près de à 8 % en séance. Le gouvernement grec entend mettre fin avant échéance au plan d’assistance financière du Fonds monétaire international (FMI), ce qui inquiètent extrêmement les marchés, surtout dans le contexte actuel d’une Europe qui semble au bord d’une nouvelle récession.

Troisième élément : les prévisions de croissance ne sont guère plus réjouissantes pour les investisseurs de l’autre côté de l’Atlantique. Selon les analyses de la banque Goldman sachs, le PIB américain ne devrait croître « que » de 3,2% au troisième trimestre contre les 3,5% attendus.

Signe des temps : un sondage de Bank of America témoigne du moral bien bas des investisseurs, comme le rapporte Les Echos. Selon cette étude : « leurs prévisions de croissance et d’inflation sont au plus bas depuis 2 ans, les attentes en matière de profits sont au plus bas depuis 18 mois ». Cela dit : « seulement 8 % (en net) des sondés prédisent une récession à l’échelle mondiale, et leurs prévisions de croissance demeurent bien au-du-dessus de celles de 2011 », modère BofA-ML.

 

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