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Qui sont les membres non-permanents du conseil de sécurité de l’ONU?

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(Photo: Leonard Zhukovsky/Shutterstock.com)

L’Espagne, le Venezuela, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande et l’Angola ont été élus comme membres non-permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, jeudi 16 octobre, à l’issue d’un vote à l’Assemblée générale de l’ONU.

Cinq nouveaux membres au Conseil de sécurité de l’ONU

Ces cinq pays ont été élus pour un mandat de deux ans qu’ils entameront en janvier 2015. Si le choix de l’Assemblée générale s’est rapidement porté le Venezuela, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande et l’Angola, il n’en n’a pas été de même pour l’Espagne.

Concurrencée par la Turquie, l’Espagne a finalement obtenu 132 voix, soit plus de la majorité requise des deux tiers des pays membres (129 voix).

La Turquie, également candidate, espérait pourtant obtenir cette majorité, en comptant notamment sur le vote des pays musulmans. Il semble cependant que l’actualité ait eu raison de cette candidature. L’inaction d’Ankara face aux événements de Kobané ou les Kurdes se battent contre l’Etat Islamique, à quelques kilomètres de la frontière, ont poussé les pays de la communauté internationale à faire le choix de l’Espagne.

Gardiens de la paix dans le monde

Le Conseil de sécurité de l’ONU compte 15 membres. Les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine sont permanents. Dix sont non permanents et la moitié est renouvelée tous les ans.

Actuellement, la Lituanie, le Tchad, le Nigeria, le Chili et la Jordanie ont entamé leur mandat tandis que le Rwanda, l’Argentine, la Corée du Sud, l’Australie et le Luxembourg finiront leur mandat à la fin de l’année.

Selon la Charte des Nations Unies, les membres non-permanents ont, au même titre que les membres permanents, « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

« Le Conseil de sécurité est compétent au premier chef pour constater l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression. Il invite les parties à un différend à régler ce différend par des moyens pacifiques et recommande les méthodes d’ajustement et les termes de règlement qu’il juge appropriés. Dans certains cas, il peut imposer des sanctions, voire autoriser l’emploi de la force pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales ».

Tout comme les membres permanents, les membres non-permanents disposent également d’une voix, ce qui leur confère le même droit de vote que les Etats-Unis et la France. La principale différence tient au droit de véto qui n’est l’apanage que des membres permanents. Ainsi, seuls ces derniers ont le pouvoir de bloquer une résolution.

Un vif débat sur l’élargissement toujours en cours

Depuis plusieurs années, un débat existe au sein des pays membres des Nations Unies. Certains pays estiment en effet que l’ordre mondial actuel n’est plus représenté par les cinq pays membres permanents.

Quand certains sont partisans de l’élargissement du Conseil de sécurité de l’ONU, d’autres restent toutefois farouchement attachés à leurs prérogatives.

« Ce sujet est à l’ordre du jour depuis très longtemps », explique ainsi Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. « Il s’agit d’accroitre le nombre de membres permanents puisque le nombre de membres non-permanents a déjà augmenté au cours de l’histoire ».

Toutefois, explique encore cet expert, « c’est un débat qui a très peu de chances d’aboutir dans la mesure où le reste de la communauté internationale n’arrive pas à s’entendre sur l’identité des pays qui pourraient rejoindre le Conseil de sécurité en tant que membre permanent ».

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