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Salim Benghalem, le «bourreau» français de l’Etat islamique

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Salim Benghalem figure sur la liste des djihadistes recherchés par les Américains (Photo: Shutterstock.com)

Le département d’Etat américain a ajouté son nom à sa liste des Specially Designated Global Terrorists (SDGT), qui regroupe les personnes les plus dangereuses aux yeux du gouvernement des Etats-Unis. Salim Benghalem, 34 ans, y est décrit comme « un Français extrémiste basé en Syrie, membre de l’organisation Etat islamique, qui effectue des exécutions pour le compte du groupe ».

Onze ans de prison

Ses proches décrivent un garçon joyeux, « un peu gringalet », quatrième d’une famille de sept enfants installée dans un petit pavillon de Cachan (Val-de-Marne), avec qui « ils s’entendaient bien », rapporte l’AFP. En 2012, Salim Benghalem les quitte pourtant soudainement, sans prévenir, laissant sur place une femme et deux jeunes enfants. Quelques jours plus tard, il contacte ses proches, à qui il révèle avoir rejoint l’Etat islamique en Syrie.

Là-bas, son rôle serait de « mettre des amendes » pour le compte de l’organisation « pour possession illégale de cigarettes, ou des choses comme ça ». « Mais ce n’est pas un bourreau ! » insiste un membre de son entourage sous le couvert de l’anonymat. C’est pourtant ainsi que Salim Benghalem est présenté par les Américains – comme un « bourreau » de l’EI. 

Opération suicide

En France, le trentenaire avait déjà fait parler de lui. Soupçonné de meurtre et de tentative de meurtre, sur fond de règlement de comptes entre bandes rivales, il avait été condamné en 2007, après cinq ans de détention provisoire, à onze ans de réclusion. « Sorti de prison en 2010, personne ne sait comment il a ensuite atterri dans les rangs djihadistes », indique Le Monde.

Son nom était aussi apparu dans une enquête antiterroriste, qui avait conduit au démantèlement d’une filière djihadiste en novembre 2013 dans le Val-de-Marne, selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP. Il était alors déjà en Syrie. Sur place, il aurait « participé activement à des combats » et « se serait porté volontaire il y a environ un an pour une opération suicide ».

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