[image:1,l]
Face à ces jeunes Tunisiens qui resteront muets devant les bureaux de vote, dimanche 26 octobre, alors que se dérouleront les premières élections législatives libres du pays, d’autres jeunes, fermement décidés à ne pas laisser la Révolution de Jasmin derrière eux, s’engagent pour réengager la jeunesse désenchantée au cœur du processus démocratique tunisien.
Sensibiliser les jeunes au processus électoral
Le projet s’appelle « Transvote : le chemin vers une véritable citoyenneté » et a été créé en août dernier. De jeunes Tunisiens engagés dans la cause politique de leur pays depuis la Révolution de 2010/2011, ont décidé de ne pas lâcher leurs idéaux démocratiques malgré trois années d’une transition difficile et ont formé ce groupe qui vise à sensibiliser la population tunisienne à l’importance du droit de vote.
« Ce projet vise à sensibiliser la population au processus électoral », explique ainsi Amir Ben Ameur, président de l’organisation. « Nous ciblons particulièrement les citoyens tunisiens qui vivent dans les zones rurales et défavorisées du sud du pays. Ce projet encourage au vote à travers des campagnes de sensibilisation, l’organisation de débats sur des questions de société et de tables rondes réunissant des acteurs de la société civile », indique-t-il encore.
Largement actifs, sur le terrain comme sur les réseaux sociaux, Transvote ne doute pas avoir un impact sur le taux de participation des citoyens tunisiens, et particulièrement des jeunes, lors de ces élections législatives.
[image:2,l]
We Youth Tunisia, une organisation postrévolutionnaire
A l’origine de cette initiative, l’organisation We Youth Tunisia. Créée dans la foulée de la révolution, cette association travaille à la mobilisation des jeunes pour leur participation au développement et au renforcement de la société civile tunisienne. En axant son projet et ses actions sur les questions sociales et économiques, la transformation socio-culturelle du pays, We Youth Tunisia compte, à long terme, participer à l’amélioration de la condition de la jeunesse tunisienne.
Leurs objectifs, tels qu’expliqués sur leur site internet, sont de donner aux jeunes les outils nécessaires pour améliorer leurs compétences et ainsi leur offrir la confiance dont ils auront besoin pour être acteurs d’un changement positif en Tunisie.
Par des ateliers d’échange, des conférences nationales et internationales, des subventions, We Youth Tunisia souhaite promouvoir activement les questions inhérentes à la jeunesse, aux droits de l’homme afin de témoigner d’une image positive de la Tunisie et de l’identité culturelle de la jeunesse tunisienne.
[image:3,l]
La jeunesse représente 60% des électeurs tunisiens
Transvote ne s’arrête pas à ces simples élections. Le projet forme également de jeunes bénévoles sur la prise de parole en public, l’argumentation et la gestion de projet de manière à ce que ces derniers soient capables de défendre leurs droits.
Particulièrement actifs à Sfax, Mahdia et Kairouan, Transvote 2014, compte bien avoir un impact sur le taux de participation des jeunes lors de ce scrutin.
Car s’ils semblent désabusés face au fossé grandissant qui se creuse entre eux et les politiques qui les gouvernent, les jeunes n’en sont pas moins un élément déterminant du scrutin. En effet, 60% de la population tunisienne a aujourd’hui moins de 35 ans.
[image:4,l]