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Tunisie: les réseaux sociaux au cœur de la campagne électorale

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(Photo : xtock/Shutterstock.com)

Comme en 2011, lors de l’élection de l’Assemblée constituante tunisienne, les candidats aux élections législatives se comptent par milliers. En effet, pour siéger aux 217 places de la première Chambre des représentants du peuple, pas moins de 1 327 listes électorales ont été retenues.

Cette dernière semaine de campagne sera sans doute la plus dynamique puisqu’il s’agit pour les partis de convaincre les 5 236 244 électeurs tunisiens qui seront appelés aux urnes. Le nombre de listes en lice fait planer le risque d’une dispersion des voix, et pour convaincre, les partis doivent séduire tant sur la scène que sur Internet.

Nidaa Tounès

www.nidaatounes.org

Ils font partie des favoris de ces élections législatives. Les démocrates-sociaux de Nidaa Tounès, dirigés par l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Les hommes de celui qu’on appelle « BCE » se lancent dans cette dernière semaine de campagne avec l’entrain de ceux qui s’approchent de la victoire. Les réseaux sociaux font partie intégrante de la stratégie de communication de ceux qui se rêvent en première force politique du pays.

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Ennahda

www.ennahda.tn

Si le parti islamiste Ennahda ne présentera pas de candidat à l’élection présidentielle qui se déroulera dans quelques semaines, il mise le tout pour le tout lors de ces élections législatives.

Pour ce scrutin, Ennahda a tout à prouver. Au pouvoir depuis la chute de Ben Ali, les islamistes se sont fait beaucoup d’ennemis et auront sans doute plus de mal qu’il y a deux ans à convaincre de leur bonne foi.

Samedi 18 octobre, Rached Ghannouchi, chef du parti, était à Sfax pour défendre son bilan et promettre encore plus aux Tunisiens.

« Ils disent qu’Ennahda a perdu sa popularité mais vous êtes là pour prouver que c’est faux… », s’est exclamé le chef du parti islamiste devant 10 000 partisans réunis.

Comme ses concurrents, Ennahda mise sur les réseaux sociaux pour redorer son image.

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Ettakatol

www.ettakatol.org

Comme Ennahda, Ettakatol, parti du président Moncef Marzouki, doit d’abord défendre son bilan lors de cette élection avant de mettre en avant son programme.

Sous le slogan « Pour tous les Tunisiens sans exception », Ettakatol entend toucher tous les électeurs en mettant en avant la démocratie et les libertés en Tunisie.

« Notre expérience au pouvoir nous a permis d’identifier certaines défaillances et d’élaborer ce programme », a ainsi déclaré Khalil Zaouia, ex- ministre des Affaires sociales, à l’occasion de la présentation officielle du programme.

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Al Moubadara

www.elmoubadara.com

Al Moubadara, dirigé par l’ancien ministre de Ben Ali, Kamel Morjane mène deux campagnes électorales. La première vise à faire oublier le cachet « dictature » qui plane au-dessus de son nom tandis que la deuxième entend convaincre les électeurs tunisiens du bon sens de son programme électoral.

Al Moubadara est ambitieux. « Le nombre des députés du parti sera multiplié par dix après les élections législatives », a ainsi promis le président du parti, dimanche 19 octobre.

Alors que les sondages ne donnent Al Moubadara gagnant uniquement dans les régions sahéliennes, les responsables du partis veulent croire en une surprise dans les régions ou la révolution a déçu.

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