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L’opposante birmane Aung San Suu Kyi – Photo DR Shutterstock
A quelques jours de la visite du président américain Barack Obama en Birmanie, l’opposante birmane Aung San Suu Kyi attire l’attention des Etats-Unis sur la lenteur des réformes en Birmanie.
Les Etats-Unis « trop optimistes » ?
Le Prix Nobel de la Paix 1991 reproche aux Etats-Unis d’avoir été « trop optimistes » concernant l’avancée des réformes du gouvernement actuel. « J’estime que nous calons » a déclaré Aung San Suu Kyi, le 5 novembre dernier lors d’un point presse.
Barack Obama qui doit se rendre à Rangoun pour participer au sommet de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean), doit rencontrer la leader de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) le 14 novembre prochain.
Barack Obama et Aung San Suu Kyi lors de la première visite du président américain en Birmanie, en 2012:
A quelques mois des élections législatives – suivies de près par les Etats-Unis- , la constitution birmane ne permet toujours pas à Aung San Suu Kyi, veuve d’un Britannique, et mère de deux enfants de nationalité britannique, de se présenter, puisqu’elle interdit à toute personne ayant des enfants ou un conjoint étranger de briguer la présidence du pays.
Plus de cinq millions de personnes ont signé une pétition pour réformer la constitution, rédigée par la junte militaire.
Soutien de Barack Obama
Dans ce contexte, Barack Obama a récemment téléphoné à Aung San Suu Kyi pour lui fart part d’un possible « soutien des efforts visant à promouvoir un environnement politique plus ouvert », rapporte l’AFP. Le président américain a également annoncé la « nécessité d’un processus ouvert et crédible pour l’organisation des élections législatives de 2015 ».
Mais en Birmanie, tout changement constitutionnel doit être approuvé par 75% du Parlement, en sachant qu’un quart des sièges sont réservés d’office aux militaires, pas vraiment enthousiastes à l’idée d’une candidature de l’opposante birmane.
Si le parti du prix Nobel de la Paix (LND) – pour l’instant favori dans les sondages – remporte les législatives prévues à la fin de l’année 2015, Aung San Suu Kyi pourrait bien devenir la nouvelle présidente de la Birmanie.