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Burkina Faso: ce que dit la «Charte de la transition»

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Dimanche 9 novembre, à la veille de la visite du président de l’Union africaine, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, la soixantaine de participants de cette réunion qui a débuté le 6 novembre ont signé la version finale du document qui a désormais été remis entre les mains de l’armée, pour un examen final.

Esquisse d’un gouvernement de transition

Selon les informations délivrées par la commission elle-même, le document établit la nomination d’un président civil, à la tête d’un gouvernement constitué de 25 ministres et d’une Assemblée de 90 députés.

Toutes ces personnalités siègeront jusqu’en novembre 2015, date à laquelle devront se tenir les prochaines élections législatives et présidentielle. A ces élections, les députés de transition pourront se présenter, ce qui ne sera pas le cas du président et des ministres qui devront être choisis dans les jours qui viennent.

Selon les termes de ce document, les sièges de  l’Assemblée nationale de transition seront répartis entre l’opposition à l’ex-président Blaise Compaoré (90 députés), la société civile (30 députés), le camp de l’ancien président (10 députés) et l’armée (10 députés).

Une fois le document adopté définitivement et le président de transition choisi, les organes de l’Etat devraient être en mesure de se déployer rapidement.

La charte fait débat

Si le document a été adopté rapidement et à l’unanimité au sein de la commission, celui-ci ne manque pas de faire débat, notamment en raison de la place peu importante réservée à l’armée et au camp du président déchu.

Dans un article en date du 10 novembre, le site Abidjan.net note ainsi la « regrettable exclusion des partisans de Blaise ». Le site ivoirien, pays où est actuellement réfugié Blaise Compaoré, commence par noter que « les partisans de l’ancien régime ont été déclarés persona non grata dans ce groupe de réflexion », avant d’estimer que « l’exclusion dont sont victimes les partisans de l’ancien président Blaise Compaoré, est un acte regrettable ».

« On ne peut pas se passer de l’avis de ceux qui ont gouverné le pays pendant 27 années et qui connaissent autant, sinon mieux le terrain politique, voire le pays, que ceux qui les rejettent aujourd’hui », indique encore le site en rappelant que « Ironie du sort, parmi ces hommes et ces femmes qui veulent écrire les nouvelles pages de la vie politique du Burkina Faso, se trouvent de nombreux anciens compagnons de Blaise Compaoré qui sont actuellement de très actifs ‘ouvriers de la dernière heure’ de cette opposition ».

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