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Catalogne: vers un vrai référendum après le vote symbolique ?

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Plus de deux millions de Catalans ont répondu à l’appel du président catalan Artur Mas, le 9 novembre dernier, en se prononçant sur l’avenir de la région autonome. Environ 80,7% des votants ont répondu positivement aux questions : « Souhaitez-vous  que la Catalogne soit un Etat ? » et si oui « Souhaitez-vous qu’il soit indépendant ? ». Une victoire pour l’exécutif catalan qui espère bien que ce vote, sans valeur juridique mais uniquement symbolique, permettra d’ouvrir la voie à un référendum.

L’exécutif catalan a atteint son objectif

« L’objectif de l’exécutif catalan a été atteint car la participation des citoyens a été supérieure à celle prévue : elle a en effet dépassée le nombre de votes reçus par les partis qui soutenaient la consultation lors des dernières élections, ce qui prouve que celle-ci a gagné des partisans » explique à JOL Press Maria LLombart, maître de conférences à l’Université de Paris 8, spécialiste de la Catalogne.

Pour la spécialiste, il s’agit aussi d’un succès car la « consultation a réussi à défier le gouvernement espagnol, lequel a agi dans l’indéfinition entre la volonté de ridiculiser la consultation et l’envie de l’interdire, en essayant de la mettre hors la loi et en présentant maintenant une plainte contre l’organisation de la journée ».

Le bras de fer entre les dirigeants catalans et Madrid se poursuit depuis des mois. Porté par l’exécutif catalan depuis décembre 2013, le référendum avait finalement été jugé inconstitutionnel le 29 septembre dernier. Le président nationaliste Artur Mas  avait décidé de renoncer au référendum sur l’indépendance de la région, en le remplaçant par un vote populaire prévu le 9 novembre prochain. Le Tribunal constitutionnel (TC) espagnol s’était également opposé  à cette consultation citoyenne..

Vers un « vrai » référendum ?

Après la forte mobilisation du 9 novembre, la prochaine étape sera « soit le référendum, soit la convocation d’élections plébiscitaires » explique Maria LLombart. Mais le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy ne paraît toujours pas ouvert aux négociations avec le gouvernement catalan :

« En faisant comparaitre le ministre de justice après la consultation, l’option du président Rajoy est claire, il a choisi la voie de la judiciarisation de la politique. Pourtant, la question catalane devrait être résolue en faisant de la politique ».

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