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Ebola: la Corée du Nord ferme (encore plus) ses frontières

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La Corée du Nord, l’un des pays les plus isolés au monde, a pris des mesures drastiques pour se protéger de l’épidémie d’Ebola… qui sévit à des milliers de kilomètres de là, en Afrique de l’Ouest. Pyongyang a en effet annoncé son intention d’imposer une quarantaine de 21 jours à tous les étrangers pénétrant sur son territoire, quel que soit leur pays d’origine. 

Vendredi 24 octobre, toutes les arrivées de touristes ont été interrompues « jusqu’à nouvel ordre », ont indiqué plusieurs agences de voyage, basées pour la plupart en Chine. La Corée du Nord, qui n’a recensé aucun cas suspect de contamination, est le premier pays à prendre de telles décisions.

Crise interne

En 2003, le « Royaume ermite » avait fermé ses frontières pendant trois mois, lors de la pandémie mondiale de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère). Cette fois, la décision « a surpris » et « a relancé les rumeurs sur une possible instabilité politique à Pyongyang, d’autant que le « dirigeant suprême » rencontre des problèmes de santé », indique Le Point.

« Par le passé, le régime a en effet souvent fermé brutalement sa porte aux étrangers lorsqu’il traversait une période de crise interne. (…) Mais pour l’heure, aucun signe de révolution de palais. » La Corée du Nord aurait donc réellement peur de voir l’épidémie gagner son territoire. D’autant que son système médical calamiteux serait impuissant face à une telle maladie. 

5 000 morts

La transmission du virus – mortel dans 70% des cas – se fait par contact direct les liquides biologiques (sang, sueur, salive, urine, sperme etc.) et les tissus de personnes infectées. Un malade n’est contagieux que lorsque les signes de la fièvre hémorragique apparaissent. La période d’incubation, le plus souvent de 8 à 10 jours, peut aller jusqu’à 21 jours.

Depuis mars, l’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis la découverte du virus en 1976, a fait quelque 5 000 morts, essentiellement en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone), selon l’OMS.

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