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États-Unis: Mia Love, première femme noire, républicaine élue au Congrès

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Quand elle était jeune, elle rêvait de s’afficher sur la scène des plus grands « musicals » de Broadway. Mais aujourd’hui, c’est sur la scène politique que Mia Love est en train de briller.

A 38 ans, elle est devenue la première femme noire et républicaine élue à la Chambre des représentants, lors des élections de mi-mandat, le 4 novembre dernier. Elle a remporté l’unique siège de l’Utah au Congrès, qu’occupait Jim Matheson, membre du parti démocrate.

Fille d’immigrants haïtiens arrivés aux États-Unis dans les années 70 avec dix dollars en poche, Mia Love, a fait ses études des Beaux-Arts à l’université Hartford dans le Connecticut. En 1998, la jeune diplômée de foi catholique se convertit au mormonisme  et part pour l’Utah, le « pays des mormons » où elle rencontrera son futur son mari, Jason Love, avec qui elle aura trois enfants.

Carrière politique

Dès 2003, Mia Love s’implique dans la vie politique. Sept ans plus tard elle devient maire de Saratora Springs, ville de 23 000 habitants dans l’Utah. En 2012, la charismatique républicaine fait mouche lors de la convention de son parti – où se présente Mitt Romney – avec son discours sur l’espoir de ses parents de réaliser le rêve américain, pour eux et leurs enfants.

Un discours qu’elle a à nouveau prononcé lors de la dernière campagne des « midterms » : « Je me souviens de ce que mon père m’a dit le jour de ma rentrée à la fac. Il m’a dit cela très sérieusement : Mia, ta mère et moi nous avons travaillé dur. Nous n’avons jamais bénéficié d’allocation. Tu ne seras pas un fardeau pour la société. Tu dois lui rendre ce qu’elle t’a donné ».

Positionnement politique

La jeune parlementaire s’inspire du Tea Party, mouvement politique qui rassemble des opposants politiques à Barack Obama et des néoconservateurs. Elle s’est cependant éloignée de ce parti hétéroclite, en s’opposant à la suppression du département de l’Education ainsi que l’aide de l’Etat destinée aux étudiants.

 « Ce qui fait de l’Amérique un grand pays réside dans l’idée que nous sommes libres : libres de travailler, libres de choisir, libres d’échouer. Nos échecs nous rendent meilleurs » explique Mia Love, toujours dynamique, face caméra dans ses spots de campagne.

La photo de Mia Love, pleurant de joie dans les bras de son père le soir de sa victoire, a fait le tour des réseaux sociaux. Ce 4 novembre, le rêve américain est devenu réalité.

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