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François Hollande face aux Français… Tout ça pour ça ?

Le président de la République, François Hollande, à mi-mandat, jour pour jour, a passé 90 minutes sur la première chaine de télévision de France à s’adresser aux Français.

« Je me cramponne… », « Je ne cherche rien pour moi-même… »

L’échec de l’exercice, un « show façon TF1 « , était prévisible, il est indéniable.

Elu pour cinq ans

François Hollande, le 6 mai 2012, a été élu pour cinq ans. La réforme du quinquennat – et l’inversion du calendrier des élections présidentielle et législative de 2002 -, suggestion chiraco-jospino-giscardienne de 2000 – tout est dit… – a profondément bouleversé l’exercice de la Vème République.

Nous en subissons les conséquences.

François Hollande a été élu pour cinq ans et, pour l’instant, il a une majorité à l’Assemblée Nationale. La majorité à l’Assemblée, c’est la seule chose qui compte. Qu’il n’en ait plus, et nous en reparlerons… et il nous en reparlera avant même que nous l’évoquions.

Ce que nous dit François Hollande, c’est – sur le mode de la confrontation – qu’il réussira son pari avant 2017, nous n’avons d’autre choix que d’attendre. A moins que la rue… Faut-il le souhaiter ?

Un régime semi-présidentiel mortifère

Le problème, c’est ce que, cinq ans, sans réel contrôle démocratique, c’est impossible – car des municipales, des européennes et, demain, des départementales ou des régionales ne sont pas de véritables contrôles démocratiques, ne sont pas suffisants.

Autrefois, peut-être. Plus maintenant.

Les Américains élisent leur président pour 4 ans, avec des mid-terms – élections de mi-mandat – qui peuvent tout remettre en cause. C’est une bonne chose. Et la cohabitation dans laquelle s’engage Barack Obama n’empêchera pas les Etats-Unis de fonctionner.

Le régime présidentiel ou le jeu des coalitions et l’Union nationale

A force de rester bloqués sur le jeu droite-gauche, alors qu’il existe, désormais, des forces puissantes à la gauche de la gauche et, surtout, à la droite de la droite, c’est prendre le risque de l’aventure. Il faut rebattre les cartes, sans quoi tous ceux qui dénoncent la collusion entre le centre-droit et le centre-gauche finiront par l’emporter. No Pasaran !

Il faut réinventer notre vie politique, changer le personnel et en finir avec les carrières politiques. Vive les mandats non renouvelables !

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