En Iran, une irano-britannique a été condamnée à un an de prison pour avoir essayé d’assister à un match de volley, qui avait été interdit aux femmes. Son frère remue ciel et terre pour libérer la jeune femme de 25 ans dont le verdict du procès a été jugé « scandaleux » par l’ONG Amnesty International.
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Son calvaire remonte au 20 juin dernier. C’est à cette date que Ghoncheh Ghavami, une jeune femme irano-britannique, a été interpellée devant le stade Azadi de Téhéran, alors qu’elle tentait d’assister à une rencontre de la Ligue mondiale de volley entre l’Italie et l’Iran, uniquement réservé aux hommes.
Condamnée à un an de prison
Quatre mois après son interpellation, Ghoncheh Ghavami vient d’être condamnée à un an de prison à l’issue d’un procès pour « propagande contre le régime », comme l’a annoncé son avocat dimanche 2 septembre.
La jeune femme de 25 ans, étudiante en droit à l’Université de Londres, était en Iran pour quelques mois dans le cadre d’un programme d’alphabétisation destiné aux enfants défavorisés et pour voir sa famille.
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Pétition en ligne
Sur le site change.org, son frère, Iman Ghavami, a rédigé une pétition adressée aux gouvernements iranien et britannique. « Elle a été arrêtée à cause d’un malentendu » explique –t-il dans sa lettre signée par plus de 710 000 personnes.
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont nombreux à se mobiliser pour soutenir la jeune femme et pour réclamer sa libération, comme sur la page Facebook de soutien qui rassemble près de 24 000 personnes.
Réaction d’Amnesty International
Pour l’ONG Amnesty International, le verdict du procès est « scandaleux » : « Il est scandaleux que cette jeune femme soit emprisonnée tout simplement pour avoir pacifiquement affirmé que les Iraniennes sont victimes de discrimination en Iran » a déclaré Amnesty dans un communiqué.
Ary Graça S., le président Fédération internationale de volley-ball (FIVB), a également affiché son soutien à la jeune femme en invitant les membres de la FIVB à se joindre à lui pour demander la libération Ghoncheh Ghavami et exhorter que « les femmes du monde entier soient autorisés à regarder et participer à de volley-ball sur une d’égalité ».