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La baisse des embolies pulmonaires liée à la chute des ventes de pilules?

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JOL Press : Selon les chiffres de l’Agence du médicament, le nombre d’embolies pulmonaires a baissé de plus de 11% en un an : un chiffre directement lié à la chute des ventes de pilules de troisième et quatrième générations ?
 

Docteur Henri Rozenbaum : Probablement oui. Le problème c’est que nous sommes dans un pays champion de la langue de bois…S’il y a des accidents sous pilule, le plus souvent c’est parce que les contre-indications n’ont pas été respectées. Si l’on prescrivait ces pilules en respectant les contre-indications, les accidents peuvent être évités.

JOL Press : Est-il aujourd’hui possible de prouver que l’embolie pulmonaire est liée à la prise de pilules de dernières générations ?
 

Docteur Henri Rozenbaum : Lorsqu’une femme jeune, en bonne santé, qui prend la pilule est victime d’une embolie pulmonaire, faire le lien entre les deux est tentant, même si ce n’est pas formellement établi. Si l’on fait une enquête sur les facteurs de coagulation, on s’aperçoit que la patiente avait une anomalie d’un facteur de la coagulation et qu’elle n’aurait pas du avoir cette pilule.

JOL Press : Le scandale autour des pilules de 3e et 4e générations était-il justifié ? Quels sont les risques par rapport aux pilules de 1ère et 2e génération ?
 

Docteur Henri Rozenbaum : Non, il n’y avait vraiment pas de quoi faire un scandale. On aurait mieux fait d’insister sur le respect des contre-indications. Les incidents restent heureusement très rares, et de plus la différence entre le nombre d’accidents sous 2e et 3e générations est très faible par rapport au nombre d’utilisatrices. On peut encore réduire ce risque en respectant un nombre de contre-indications, ce qui n’est pas toujours fait.

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