La France a annoncé, mardi 25 novembre, le report « jusqu’à nouvel ordre » de la livraison du premier navire de combat Mistral commandé par la Russie. Le « Vladivostok » devait initialement être livré en octobre mais François Hollande a répété à plusieurs reprises que le cessez-le-feu devait être « entièrement respecté » en Ukraine. La Russie ne va pas « pour l’instant » poursuivre la France en justice.
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« Le Président de la République considère que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC (Bâtiment de projection et de combat). Il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC à la Fédération de Russie », a déclaré l’Elysée, mardi 25 novembre, dans un communiqué.
Sur I-Télé, le député UMP des Français de l’étranger, Thierry Mariani, a critiqué la décision de l’Elysée : « C’est un feuilleton déplorable où la France ne prend pas de décision ferme. On est en train d’entretenir un faux suspense. » Et d’ajouter : « On oublie un peu dans cette affaire que l’on a un contrat avec la Russie. Sur ce dossier, on cède surtout aux pressions de nos amis américains, baltes ou polonais. »
Réaction russe
La Russie a fait savoir qu’elle n’allait pas « pour l’instant » poursuivre la France en justice, l’ambassadeur de Russie à l’Otan n’a pas exclu la possibilité d’une procédure judiciaire : « Si le contrat n’est pas rempli, la France fera face à des conséquences politiques graves et à la perspective d’une procédure judiciaire, car il s’agit d’investissements importants engagés dans ce projet », avait souligné Alexandre Grouchko, la semaine dernière. « A en juger d’après ce que nous lisons dans la presse, nous pouvons supposer que la France subit une pression sans précédent en la matière », avait-il ajouté. « Mais les contrats doivent être honorés. C’est la réputation de la France en tant que partenaire fiable et acteur international qui est en jeu ».
« Nous allons attendre avec patience » la livraison, a affirmé un vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov, cité par l’agence publique Ria Novosti. Selon une autre source officielle anonyme russe citée par l’agence de presse russe le 14 novembre dernier, Moscou attendra « jusqu’à la fin du mois avant d’émettre » ses réclamations et se préparerait actuellement à « plusieurs scénarios d’évolution des événements. »
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