Site icon La Revue Internationale

Tunisie: le casting des candidats à l’élection présidentielle

6272260296_e6544b8b97_z.jpg6272260296_e6544b8b97_z.jpg

[image:1,l]

La nouvelle Constitution tunisienne ne donne que très peu de pouvoir au président, et pourtant, l’élection présidentielle tunisienne semble davantage passionner les Tunisiens que les dernières législatives. Les électeurs sont attendus plus nombreux, lors de ce scrutin du 23 novembre prochain, pour choisir le successeur de Moncef Marzouki.

[image:2,s]

Béji Caïd Essebsi

Il est le grand gagnant des élections législatives. A 87 ans, celui qu’on appelle BCE est parvenu à réunir autour de lui, et dans son parti Nidaa Tounès, une foule de Tunisiens de tous horizons. S’ils n’ont pour la plupart que très peu de points communs, les partisans de Béji Caïd Essebsi ont un mot d’ordre : faire barrage aux islamistes.

On trouve alors chez Nidaa Tounès des démocrates, des républicains, mais également des anciens proches de Ben Ali. Il faut dire qu’à son âge, BCE a une longue carrière politique derrière lui et a largement côtoyé les Benalistes, tout comme les proches de Bourguiba, de qui il a été ministre de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense.

[image:3,s]

Moncef Marzouki

A 69 ans, Moncef Marzouki est candidat à sa propre succession. Depuis deux ans et demi à la tête du pays, Moncef Marzouki a essuyé de nombreux déboires. Souvent accusé de faire jeu commun avec les islamistes, il a perdu de nombreux soutiens à mesure que la situation sécuritaire du pays se dégradait.

Convaincu de la nécessité de réunir les « laïcs » et les « islamistes » pour le bien de la Tunisie, Moncef Marzouki ne s’est donc pas fait beaucoup d’amis durant son mandat.

Toutefois, il pourrait bénéficier du soutien de ces mêmes islamistes d’Ennahda. Ces derniers, avec qui il a gouverné au sein de la Troïka depuis le début de son mandat, ne présentent pas de candidats lors de ce scrutin et ont affirmé vouloir soutenir un « candidat consensuel ». A ce titre, Moncef Marzouki a toutes les qualités pour devenir le candidat d’Ennahda.

[image:4,s]

Mustapha Ben Jaafar

Il est un des rares candidats à ne jamais avoir travaillé avec l’ancien régime. A 73 ans, il fait pourtant partie des candidats les plus âgés de ce scrutin. Comme Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaafar, leader du parti de centre-gauche Ettakatol, devra tenter de faire oublier ces deux ans et demi passé dans la Troïka, auprès des islamistes.

Toutefois, son statut de président de l’Assemblée Constituante pourrait être un atout de poids.

« La Tunisie a besoin d’un président qui aime la Tunisie, qui porte la révolution dans leur cœur et qui est fidèle aux martyrs. Elle a besoin d’un démocrate capable de construire une véritable démocratie, et je pense posséder ces qualités », a-t-il déclaré alors qu’il déposait sa candidature.

[image:5,s]

Kamel Morjane

Kamel Morjane, leader du parti Al-Moubadara, a participé aux gouvernements de Ben Ali. C’est pour cela qu’en présentant sa candidature, il n’a pas manqué de présenter ses excuses pour avoir accepté de servir la dictature.

Malgré son passé, Kamel Morjane tentera sans doute de vendre sa posture internationale. Ancien diplomate auprès des Nations Unies, Kamel Morjane a également travaillé au haut-Commissariat pour les réfugiés.

Quitter la version mobile