Site icon La Revue Internationale

Angoulême : les grillages des bancs anti-SDF « provisoirement » retirés

bancs_publics.jpgbancs_publics.jpg

[image:1, l]

La décision de la municipalité UMP d’Angoulême (Charente) de faire poser des grillages la veille de Noël autour de neuf bancs publics de la ville a suscité des réactions d’indignation ce jeudi. L’objectif ? Empêcher des SDF de s’y installer.

Le président de l’union des commerçants, Thierry Courmont, a assuré que la mesure visait surtout les revendeurs de drogue« Ça n’a rien à voir avec les SDF, les SDF ils ne nous dérangent pas. Ici, ce sont des dealers. Ils sont là parce que ça sécurise leur clientèle », a-t-il dit sur RTL.

La présence de SDF faisait chuter la clientèle

La mairie a expliqué avoir pris cette mesure en concertation avec des commerçants proches du Champ de Mars. Selon elle, les bancs étaient « utilisés quasi-exclusivement par des personnes qui se livrent à une alcoolisation récurrente, tous les jours ».

Des commerçants de la galerie marchande ont fait valoir que la présence des SDF faisait chuter leur clientèle.

Des internautes, outrés

De nombreux internautes ont dénoncé une « indignité locale » et un « manque d’humanisme » en période de Noël. « Guantanamo ? – non non, Angoulême », se moque l’un d’eux. D’autres ont menacé de boycotter le festival de la bande dessinée de la ville.

« Noël à Angoulême… des bancs en cage… nous vous souhaitons le contraire : une belle ouverture à tous », écrit le collectif Les morts de la rue sur son compte Twitter.

« Quelle honte, ce n’est pas ça la France », dit l’ancien député socialiste Guillaume Garot.

Aucune remise en question

Face aux réactions, le directeur de cabinet du maire n’a pas exclu d’enlever les grillages provisoirement après avoir constaté des dysfonctionnements. Il n’aurait pas pour autant remis en question le fondement de son initiative.

« Nous avions plutôt prévu de les installer après les fêtes et d’y mettre dans la foulée des galets pour respecter l’aspect esthétique et minéral de la place. Nous n’excluons pas de retirer provisoirement les grilles », a-t-il dit à la Charente libre.fr.

Jean Guiton, l’adjoint chargé de la sécurité, avait auparavant avancé que la date de pose des grillages, la veille de Noël, était fortuite, et que la mesure s’inscrivait dans un dispositif global comprenant de la vidéo-surveillance, une police municipale renforcée, et une médiation sociale auprès de SDF.

Source Reuters

Quitter la version mobile