Site icon La Revue Internationale

Belgique : une grève nationale contre l’austérité bloque le pays

[image:1,l]

Une grève nationale contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement de droite paralyse la Belgique – shutterstock.com

En Belgique, le nouveau gouvernement, dirigé par Charles Michel, prévoit un programme de réformes qui vise à réaliser 11 milliards d’euros d’économies en cinq ans. Un projet fortement combattu par les trois grands syndicats belges FGTB, CSC et CGSLB  qui ont appeler à la grève générale ce lundi 15 décembre. Dès le dimanche soir, les transports ont été bloqués en raison de l’arrêt de travail des contrôleurs aériens qui empêché tout décollage ou atterrissage dans les aéroports.

Les trains ont également cessé de rouler : aucun Thalys, TGV ou Eurostar (pour Londres) transitant par la Belgique ne sera disponible ce lundi. Aucun autobus, tramway ou métro ne doit non plus circuler, dans les grandes villes. Et l’Union belge du transport a par ailleurs lancé un appel aux chauffeurs de camion pour participer à la grève et ainsi « paralyser le pays ».

Une ampleur historique

Une première dans l’histoire de la Belgique : les nationalistes flamands se sont associés à cette grève qui va toucher un très grand nombre de secteurs d’activité. Les écoles, les crèches, les prisons, les administrations, les tribunaux, mais aussi les hôpitaux, où toutes les consultations et opérations non urgentes ont été annulées, sont également solidaires de cette grève. Se joignent au mouvement l’Association syndicale des magistrats (ASM), qui dénonce « la mise en péril des services publics » et les journalistes qui ont choisi de ne livrer ni programmes radio, ni éditions papier des quotidiens.

La grève touche aussi le ramassage des ordures à Bruxelles et en Wallonie. Bruxelles-Propreté prévoit des perturbations importantes qui concerneront autant les ordures ménagères que les déchets triés, le Bureau économique de la province (BEP) a donc conseillé aux citoyens de ne pas sortir leurs poubelles.

Plan d’austérité en cause

Quelque 120 000 personnes s’étaient déjà mobilisées à l’appel des syndicats lors d’une manifestation à Bruxelles le 6 novembre. En cause : le programme de réformes qui prévoit de réaliser 11 milliards d’euros d’économies en cinq ans, de reculer l’âge légal de départ à la retraite de 65 à 67 ans à partir de 2030, et de réaliser des coupes dans les services publics, la culture et les transports.

« Ce gouvernement propose une politique inéquitable et antisociale. Le pouvoir d’achat est réduit et tous les efforts viennent des travailleurs pendant que les grandes fortunes fuient au Luxembourg », déclarait en novembre, Rudy De Leeuw, de la fédération générale du travail de Belgique. « Les gens sont en colère, ils sont inquiets », de son côté, a déclaré Marc Leemens, du syndicat chrétien.

Quitter la version mobile