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Des témoins parlent d’« une scène d’apocalypse »

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Un automobiliste a été interpellé et placé en garde à vue dimanche soir après avoir délibérément percuté une dizaine de piétons à Dijon. Deux d’entre eux ont sérieusement été blessés, a-t-on appris auprès de la préfecture de Côte-d’Or et du ministère de l’Intérieur.

« […] comme des pantins »

Interrogé par le Bien Public, un témoin décrit la scène : « J’ai vu comme des pantins se désarticuler sous mes yeux […] C’était tout simplement une scène horrible ». Certains vont jusqu’à décrire « une scène d’apocalypse ». Le chauffeur aurait fait treize victimes. Deux personnes seraient grièvement blessées.

Terrorisme ou simple folie ?

Interrogé au micro de RTL, le préfet de Côte-d’Or a déclaré ce matin que l’automobiliste fou avait fait l’objet de séjours en hôpital psychiatrique.

Néanmoins, selon certains témoins, l’homme n’aurait pas agi seul. Il a été rapporté que deux autres personnes étaient dans la voiture. Les individus en question auraient fui le véhicule avant l’arrivée des forces de l’ordre. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête.

Les faits

Selon les premiers témoignages des personnes sur place, le conducteur aurait crié « Allahou Akbar » – Dieu est grand – et aurait évoqué les « enfants de Palestine » pour justifier son geste.

« Une voiture a fauché treize personnes à Dijon, deux d’entre elles sont dans un état grave, mais leur pronostic vital n’est pas engagé », a-t-on indiqué à la préfecture.

À cinq reprises

Le conducteur, âgé d’une quarantaine d’années, a percuté en cinq endroits de la ville des groupes de piétons avant d’être interpellé par les services de police et placé en garde à vue, a précisé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, sur BFM TV.

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L’homme, qui aurait agi seul, était connu des services de police pour des faits de délinquance de droit commun relativement anciens, remontant aux années 90, a-t-il ajouté.

Au nom des enfants de Palestine

Selon les témoignages des personnes présentes sur place, « l’homme aurait crié Allahou Akbar […] et aurait aussi revendiqué son geste en pensant aux enfants de Palestine, mais ce sont des choses assez confuses pour l’heure, il va falloir affiner tout ça », a dit le porte-parole.

L’enquête devra notamment déterminer les motivations de cet homme et si son discernement était altéré au moment des faits, a-t-il ajouté.

Le deuxième cas de la semaine

Sur son compte Twitter, le Premier ministre Manuel Valls a exprimé « sa solidarité à l’égard des victimes de Dijon et [son] soutien aux familles ». Cet incident survient au lendemain de la mort d’un homme abattu par des policiers qu’il avait agressés à l’arme blanche au commissariat de Joué-lès-Tour (Indre-et-Loire), en criant « Allahou Akbar ».

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé samedi soir un renforcement des mesures de sécurité des personnels au sein des services de police et des unités de gendarmerie comme sur la voie publique.

Source Reuters

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