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Dijon : la mère du chauffard accuse l’hôpital psychiatrique

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Incarcéré après avoir fauché treize personnes à Dijon dimanche dernier, Nesser Edin n’aurait jamais dû sortir de l’hôpital psychiatrique selon sa mère.

Une semaine après le drame, la mère revient sur l’état de son fils

Second d’une fratrie de trois enfants, Nesser Edin a grandi avec sa famille à Strasbourg. Plutôt bon à l’école, il arrête ses études en science économique et se redirige vers le bâtiment, ambitionnant même de devenir chef de chantier.

Tout se passe bien jusqu’aux vacances de Noël en 1999. À l’époque l’homme commence à tenir des propos délirants, paranoïaques. Il est interné une première fois à l’hôpital psychiatrique. Ses parents décident alors de déménager à Dijon. Ils veulent le soutenir.

157 séjours à l’hôpital psychiatrique

Nesser Edin est diagnostiqué schizophrène depuis maintenant quatorze ans. Selon sa mère, il n’aurait pas dû sortir de l’hôpital en novembre. « Je leur ai dit de ne pas le laisser sortir et de le placer dans un centre spécialisé, sur du long terme. J’avais même apporté l’adresse, on ne m’a pas écoutée », se confie-t-elle au Parisien. Pour elle, « ils sont responsables ».

« Il entendait des voix, il me disait : ‘Maman, j’ai un bon copain dans ma tête, il s’appelle Shlomo’. Il chantait, aussi. Quand il est revenu faire la perquisition avec les policiers, il chantait la Marseillaise ». Cette voix dans sa tête avait ses bons côtés certes, mais aussi ses mauvais. « Il m’a dit un jour : ‘Maman, je pourrais massacrer quelqu’un…’ cette voix, c’est elle qui le guidait ».

NesserEdin B. est incarcéré dans une unité spéciale à Lyon depuis le 24 décembre.

Rappel des faits

Nesser Edin a percuté treize piétons dans la soirée du 21 décembre, en cinq endroits de la ville de Dijon. Deux des victimes étaient dans un état grave, mais leur pronostic vital n’était pas engagé.

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L’homme d’une quarantaine d’années aurait regardé un documentaire chez lui sur des enfants en Tchétchénie avant de prendre le volant et de commettre ce geste fou. Certains témoins ont rapporté qu’il « aurait crié Allahou Akbar – Dieu est grand- […] et aurait aussi revendiqué son geste en pensant aux enfants de Palestine » pour justifier son geste.

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