Lundi, le président François Hollande et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ont appelé les Français à être prudents suite aux deux agressions de ce weekend.
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Bernard Cazeneuve et François Hollande (Credit : Valsts kanceleja/ State Chancellery/Flickr CC et Frederic Legrand – COMEO/Shutterstock)
Bernard Cazeneuve a appelé lundi à la prudence dans l’interprétation de l’agression de 13 piétons par un automobiliste dimanche à Dijon. Cette agression survient au lendemain d’une attaque à l’arme blanche dans un commissariat près de Tour.
Les motivations de l’agresseur restent à établir
Le ministre de l’Intérieur a indiqué que les motivations du chauffeur de Dijon, geste d’un déséquilibré ou agression terroriste, n’étaient pas encore établies. Cet homme de 40 ans est connu des services de police pour des faits de droit commun anciens, a-t-il précisé lors d’un déplacement à Dijon.
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« La justice a été saisie. Seules ses investigations pourront déterminer les motivations exactes de cet acte et établir si le discernement de son auteur n’était pas altéré », a dit Bernard Cazeneuve lors d’un point de presse. « Aujourd’hui, ses motivations ne sont pas établies, j’appelle donc chacun à la prudence et à la responsabilité dans le commentaire ».
[En direct] @BCazeneuve : « L’ensemble des forces de sécurité sont pleinement mobilisées pour la protection de tous les Français » #Dijon
— Ministère intérieur (@Place_Beauvau) 22 Décembre 2014
Des témoins ont affirmé que l’automobiliste qui a fauché des piétons en cinq points différents de Dijon, ne faisant que des blessés, avant d’être interpellé avait crié « Allahou Akbar » – Dieu est grand – et aurait aussi revendiqué son geste en pensant aux enfants de Palestine. Mais les enquêteurs doivent encore s’en assurer.
Hollande appel à « ne pas céder à la panique »
François Hollande a quant à lui appelé à « ne pas céder à la panique » tout en faisant preuve d’une « extrême vigilance », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, à l’issue du conseil des ministres.
En revanche, l’homme abattu samedi à Joué-lès-Tour (Indre-et-Loire) par des policiers qu’il avait agressés à l’arme blanche a bien crié « Allahou Akbar », a indiqué Bernard Cazeneuve lors d’une visite du commissariat local.
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Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne et présidente de la commission d’enquête sur la lutte contre les réseaux djihadistes, a elle aussi appelé à « garder la tête froide » et à « se garder des amalgames ». « Comment faire la différence entre un illuminé, instable, déséquilibré et un vrai terroriste ? Un cri d’Allah Akbar fait-il le terroriste ? », demande-t-elle dans un communiqué où elle met en garde contre « la course à l’information ».
Une détection précoce d’une islamisation radicale ?
Pour Nathalie Goulet, la détection précoce d’une islamisation radicale doit être une priorité. « Le tout sécuritaire est insuffisant. L’inventaire des mesures existantes, 14 lois antiterroristes en 20 ans, et de l’évolution des technologies en sont la preuve et l’équation ne trouve pas sa solution dans l’invective ou le tout répressif », explique-t-elle.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé samedi soir un renforcement des mesures de sécurité des personnels au sein des services de police et des unités de gendarmerie comme sur la voie publique.
Source Reuters