Le CNES a annoncé jeudi s’associé à Google pour un projet qui vise à apporter Internet à l’ensemble de la planète.
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Le Centre national d’études spatiales (CNES) annonce jeudi s’être associé au Projet Loon de Google. Ce projet vise à apporter Internet à l’ensemble de la planète grâce à un accord de partenariat sur les ballons stratosphériques.
Le projet du géant américain vise à couvrir grâce à une flotte de ballons les deux tiers de la population mondiale encore privés d’Internet. Des « zones blanches » ne peuvent actuellement pas être desservies par les technologies existantes.
Challenge accepté
Ce défi technologique impose de développer des prototypes de ballons plus résistants que ceux qui sont actuellement lancés. Le CNES entretient depuis une trentaine d’années la plus importante « activité ballons » après les États-Unis. Il apportera son expertise technique.
« Ce projet est des plus actuels à l’heure où sont étudiés tous les moyens de supprimer les ‘zones blanches’ et c’est pour le CNES une expérience unique de travailler avec Google, véritable emblème de la Silicon Valley », souligne Jean-Yves Le Gall, président du CNES. L’organisme public est bien connu pour sa participation aux fusées Ariane.
4 milliards de personnes privées d’internet
Mike Cassidy, le vice-président de Google en charge du projet Loon, rappelle que plus de 4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès aujourd’hui à Internet.
« Il n’existe pas de solution simple pour résoudre un problème d’une telle complexité. C’est la raison pour laquelle nous collaborons avec des experts du monde entier, comme ceux du CNES, pour investir dans de nouvelles technologies comme le Projet Loon », ajoute-t-il.
Économique et sécurisé
Google veut s’appuyer sur une flotte de ballons stratosphériques capables de relayer un accès à Internet vers des zones non desservies, par exemple en plein désert, pour un prix beaucoup moins élevé que des satellites.
Les ballons voleront à une altitude comprise entre 18 et 20 km. Ils seront ainsi plus haut que les avions commerciaux et devraient s’affranchir des aléas météorologiques. Des panneaux solaires les alimenteront. Le signal devrait quant à lui être envoyé depuis le sol vers les ballons. Ces derniers le relayeront entre eux et vers le sol pour permettre sa captation par les antennes.