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Les médecins urgentistes lèvent leur préavis de grève

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On parle d’un « accord historique » (Crédit : Alexander Raths/Shutterstock)

Les médecins urgentistes ont annoncé mardi avoir levé leur préavis de grève après avoir conclu un « accord historique » avec le gouvernement. Ils réclamaient le décompte horaire de leur temps de travail et la rémunération des heures supplémentaires au-delà de 39 heures,

« C’est un accord qui est vraiment historique pour nous »

« On a eu des négociations très soutenues avec des gens extrêmement respectueux au ministère de la Santé », a dit Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France (Amuf) sur iTELE.

« On a enfin la reconnaissance de notre temps de travail en 39h et au-delà de 39h en heures supplémentaires avec un plafond […] maximum de 48 heures. Si ça dépasse 48h, il faut que ça soit contractualisé », a-t-il ajouté.

Quand Touraine vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué

Marisol Touraine avait annoncé lundi l’arrêt de leur grève, une annonce peu appréciée par les médecins urgentistes qui l’avaient jugée prématurée.

La grogne des médecins urgentistes s’inscrit dans un mouvement de contestation plus large des professionnels de la santé contre le projet de loi de Marisol Touraine.

« Tiers-payant »

Les médecins généralistes, invités à fermer leur cabinet à partir de ce mardi, contestent notamment la généralisation prévue du « tiers-payant ».

Selon les syndicats, ce dispositif, qui permettra aux patients de ne plus avancer le prix des consultations, pénalisera les médecins qui craignent de possibles retards de paiements.

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Les cliniques privées sont-elles invitées à fermer à compter du 5 janvier pour protester contre ce texte qui menace selon elles leur avenir.

Valls réaffirme l’importance de ces réformes

Invité sur Europe 1 mardi matin, Manuel Valls a réaffirmé l’importance de réformer le système de santé tout en précisant qu’il y avait une place pour le dialogue. « Un texte de loi va être discuté le printemps prochain », a dit le Premier ministre. « Il a été adopté il y a quelques semaines par le conseil des ministres, il n’a même pas encore été discuté par le parlement, ce sera le cas ce printemps donc il y a toute la place pour la discussion ».

« En même temps, nous avons besoin de réformer notre système de santé, nous avons besoin aussi, les Français le réclament, de mesures de justice sociale, d’égalité, et ce sera le cas notamment avec le tiers payant, je crois que c’est une mesure qui est attendue par nos concitoyens », a-t-il ajouté.

Source Reuters

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