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Les sénateurs en guerre contre les jouets sexistes

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Quels jouets pour les garçons et les filles au pied du sapin ? (Crédit : Shutterstock.com)

Une barbie pour les filles, un camion de pompiers pour les garçons… Et si cette année pour Noël  vous offriez autre chose que des jouets stéréotypés à vos enfants ?

C’est ce que préconise le rapport intitulé « Jouets : la première initiation à l’égalité », dévoilé ce jeudi par la sénatrice UDI Chantal Jouanno.

Première suggestion de ce texte : la création d’un site internet qui recenserait les fabricants de jouets les plus sexistes. Ce serait aux parents de venir signaler les plus mauvais élèves. Le site devrait s’appeler « Name and Shame ». Autres recommandations des sénateurs, la formation des professionnels qui travaillent avec les enfants ou encore la mise en place d’une charte pour l’égalité des sexes dans les jouets.

Combattants héroïques VS fées du logis

Les garçons sont représentés « comme les héros d’univers exceptionnels qui évoluent dans des univers de combats (…), poursuit-il. Quand ils jouent avec des voitures, ils utilisent des véhicules aux caractéristiques techniques exceptionnelles (turbo, vitesse, infrarouge, radars). »

Les filles, elles, sont des « protagonistes d’histoires du quotidien : petites mamans équipées de poussettes, s’occupant de ménage et de cuisine ». Leur univers est marqué par le maternage, le rêve et l’apparence physique, tandis que celui des garçons est axé sur la technique, le combat, la violence et le dépassement de soi.

Des esprits formatés

Chantal Jouanno a justifié ce rapport sur RMC : « Tout ce qui va autour du jouet (le marketing, la pub…) engendre des univers complètement séparés entre les garçons et les filles », ajoutant : « C’est gênant parce que le jouet n’est pas anodin dans la construction d’un enfant. Ainsi on formate très tôt dans l’esprit d’un enfant ce qu’est un garçon et ce qu’est une fille et les rôles sociaux qui leurs sont assignés »

La semaine dernière, afin de sensibiliser aux incidences néfastes des jouets stéréotypés, plusieurs collectifs féministes (les efFRONTé-e-s, les Femen…) avaient investi brièvement un magasin de jouets à Paris. A quelques jours de Noël, elles avaient distribué des tracts aux clients intitulés « Princesse un jour, boniche toujours »

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