Démise de ses fonctions à l’UMP pour son appartenance à un mouvement proche du Front national, Fatima Allaoui a décidé de rejoindre le parti d’extrême droite.
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Fatima Allaoui, l’éphémère secrétaire nationale à la formation professionnelle de l’UMP, vient de rejoindre le groupe FN au Conseil régional de Languedoc-Roussillon. Indésirable dans son ex-parti, la jeune femme avait été démise de ses fonctions lundi 15 décembre, quelques jours à peine avoir été nommé en raison de son adhésion au Siel, un microparti d’extrême droite allié du FN.
Les cadres du FN ravis
Louis Alliot, vice-président du parti s’est félicité de l’arrivée de sa nouvelle recrue sur Twitter en relayant une photo d’elle en compagnie d’élus FN. Quelques minutes plus tôt, en pleine séance du Conseil régional, France Jamet, la chef de file des élus frontistes avait lancé : « J’invite madame Allaoui à rejoindre notre groupe si elle le veut ». Proposition acceptée illico.
« La patriote » Fatima Allaoui
Depuis son éviction, l’élue régionale de Languedoc Roussillon était courtisée par le Front national. Florian Philippot, numéro deux du parti, avait déjà ouvert la porte à la « patriote » Fatima Allaoui qui s’était montrée intéressée. « Ces dernières semaines, c’est la seule parole gentille que j’ai pu entendre me concernant. Ça m’a assez touchée », confessait-elle.
« Crise d’adolescence politique »
Dimanche dernier, Fatima Allaoui expliquait à Libération, qui avait dévoilé l’affaire, avoir « fait une crise d’adolescence politique » et ne s’être tournée vers l’extrême droite que par « désespoir de cause et pour augmenter ses chances d’être élue » de l’UMP de l’investir dans un canton favorable. Elle fait désormais partie de la famille.