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Loi Macron, antisémitisme, FN… les réponses de Manuel Valls sur France 2

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François Hollande et Manuel Valls (Crédit : Frederic Legrand – COMEO/Shutterstock)

Dimanche 7 décembre, Manuel Valls était l’invité de Laurent Delahousse sur le plateau du 20 heures de France 2. Il a été interrogé pendant plus de trente minutes. Un format long et inhabituel pour un Premier ministre mais qui semble se justifier après 250 jours à Matignon et une année 2015 qui s’annonce compliquée. 

« Je ne suis pas un déserteur »

Ce 6e JT, depuis qu’il a pris les rênes de la majorité en avril 2014, était l’occasion pour Manuel Valls de faire le bilan sur ses derniers mois passés à Matignon et de dresser les grands caps de l’avenir. « Je ne suis pas un déserteur », a-t-il commencé. Une manière claire de démentir toute rumeur concernant son départ de Matignon. Le premier ministre compte bien rester à sa place jusqu’en 2017. Économie, religion, climat politique français, Valls a choisi l’« avenir » comme leitmotiv.

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Loi Macron et contexte économique

35h, travail dominical, diminution des charges et du coût du travail, la loi Macron est censée favoriser la croissance. Elle doit être présentée mercredi 10 décembre, mais suscite d’ores et déjà le mécontentement de certains. Manuel Valls s’est donc voulu rassurant au sujet de ce projet de loi lancé par Emmanuel Macron. Le ministre de l’Économie souhaite déverrouiller le marché du travail. Pour Valls, il s’agit avant tout de « donner de l’énergie à notre société »

Jeudi 27 novembre, Pole Emploi recensait 28 400 chômeurs en plus à la fin octobre. Face à cette interminable hausse du chômage, le Premier ministre se dit favorable au travail dominical. Un élargissement de 12 dimanches au lieu de 7 est notamment envisagé dans la loi Macron. La durée légale du temps du travail – 35 heures – n’est quant à elle, pas remise en question par le ministre.

Aéroport vendu, Sivens et Notre-Dame-des-Landes

Pour Manuel Valls, la vente de 49,9% des parts de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac aux Chinois est avant tout « un échange ». « Il faut assumer que nous vivons dans une économie ouverte » où chaque pays est libre d’aller investir chez l’autre.

Concernant la suspension des chantiers du barrage de Sivens et de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, le Premier ministre a dit regretter la violence des événements. Il a souligné que le dialogue était nécessaire mais que l’autorité devait aussi s’affirmer.

Lutte antisémitisme

Dimanche 7 décembre, le ministre de l’Intérieur a appelé à « faire de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme une cause nationale ». Interrogé sur le sujet, Manuel Valls a répondu que l’on manquait aujourd’hui d’indignation dans notre société.

Climat politique 

« Le pays est tellement divisé que je ressens un désir fort de rassemblement et nous devons y répondre », a déclaré Manuel Valls au sujet du climat politique français. Selon lui, deux choix s’offrent aux Français. « Soit le pays fait le choix du repli sur soi – FN, Éric Zemour – soit nous faisons le choix d’une France tournée vers l’avenir ». 

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