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Manifestation : les routiers bloquent l’Ouest parisien

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Environ 300 manifestants de la Confédération française démocratique du travail (CFDT-Route), vêtus de gilets fluo, ont bloqué jeudi 18 décembre dans la soirée la circulation des poids lourds au péage de Saint-Arnoult (Yvelines), à l’ouest de la capitale.  Le premier syndicat dans le secteur avait en effet maintenu son appel à la mobilisation avant les fêtes de Noël « compte tenu de l’absence d’évolution de la position patronale », indique-t-il dans un communiqué. La CFDT juge « inacceptables » les propositions des organisations patronales qui n’accepteraient qu’un alignement sur le salaire minimum

Arrivés au péage vers 20 heures, les manifestants, bonnet de père Noël clignotant sur la tête et drapeaux à la main, ont empêché les camions de passer. Dans les deux sens, plusieurs dizaines de poids lourds bloqués, dont certains klaxonnaient pour montrer leur mécontentement, étaient stationnés sur des files de plusieurs centaines de mètres. Au plus fort du blocage, c’est quelques 1 400 camions qui étaient bloqués.

« La politique patronale nous oblige une fois de plus à mettre en place un rapport de forces. On n’a pas 40 solutions, le mode d’action, c’est des blocages », a déclaré à la presse Thierry Cordier, son secrétaire général.

L’opération vise à paralyser le ravitaillement de Rungis.

Une augmentation de 100 euros nets

Les discussions en cours qui portent sur 2015 prennent donc le même chemin que celles des deux années précédentes, qui n’avaient pas abouti. Les syndicats ne comprennent pas l’intransigeance du patronat routier après deux années blanches sur la feuille de paie alors que les entreprises du secteur ont retrouvé un peu de marges avec le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), la baisse du prix des carburants et l’abandon de l’écotaxe.
 
Ils réclament une augmentation de 100 euros nets pour tous avec un salaire minimal à 10 euros de l’heure et d’autres avantages sociaux. Le patronat proposerait, selon les syndicats, des hausses de salaire entre 1,7 % et 1 % au mieux. 
Les autres syndicats, CGT, CFTC, FO, et CFE-CGC menacent de se mobiliser le 18 janvier prochain, deux jours avant la prochaine réunion de négociation, s’ils n’obtiennent pas gain de cause sur les salaires.

Source Reuters

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