Invité d’honneur au concours d’éloquences des avocats du barreau de Paris, Arnaud Montebourg a mis les formes au sujet d’Hollande et de la loi Macron.
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Arnaud Montebourg (Crédit : Frederic Legrand – COMEO/Shutterstock)
Arnaud Montebourg était l’invité d’honneur du concours d’éloquence des avocats du barreau de Paris, jeudi 11 décembre. L’ex-ministre a été acclamé et applaudi de tous.
ENA VS le barreau
L’ancien ministre de l’Économie a su séduire son audience dès les premières minutes de son intervention. En effet, ce dernier a qualifié l’ENA – École nationale d’administration – d’« école de l’arrogance ». Le président François Hollande et son remplaçant, Emmanuel Macron, en sont tous deux issus. L’ex-ministre est en revanche issu du barreau, qu’il a qualifié en opposition à l’ENA d’« école de l’humilité ».
« Gauche caviar » et « esturgeon »
« Peut-on régner sur la gauche caviar avec le charisme d’un esturgeon », tel est le sujet proposé par le barreau que l’ex-ministre s’est attaché a commenté. Ce dernier semble s’être laissé aller à la raillerie. « C’est un magnifique concept, la gauche caviar. Ce n’est pas rien, parce qu’elle existe […] Les héritiers, la noblesse d’État, nés pour gouverner […] ils sont de gauche, ils sont de droite, ils sont interchangeables ». Mais « les esturgeons ne portent pas de chapka », a-t-il déclaré faisant allusion à François Hollande. Une photo du président portant une chapka lors de son séjour au Kazakhstan a récemment circulé sur la toile et dans les médias.
Montebourg : pour la loi Macron
L’ex-ministre s’est en revanche montré beaucoup plus clément envers son successeur. Lors du sujet, « Bercy pour ce moment », en référence au livre de Valérie Trierweiler, Montebourg a dit vouloir faire l’éloge de la loi Macron. « Je vais dire Bercy pour ce moment en faisant l’éloge de la loi Macron ». Cette réforme était présentée mercredi 10 décembre au conseil des ministres. Elle divise actuellement la gauche, notamment au sujet du travail dominical. Avant son éviction du gouvernement à la fin du mois d’août, cette loi était celle de Montebourg. Pour lui, « la loi Macron a raison de remettre en question la postulation [chez les avocat] ».
