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Pas de coup de pouce pour le SMIC

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C’est la plus faible augmentation du Smic depuis sa création en 1970. (Crédit : isak55 / shutterstock.com)

Le gouvernement a décidé de ne pas relever le niveau du Smic, en dehors de l’évolution résultant de la formule d’actualisation. Le salaire minimum augmentera donc de 0,8% le 1er janvier.

Le taux horaire passera ainsi à 9,61 euros brut contre 9,53 depuis le 1er janvier 2014, soit 1457,52 euros brut mensuels, sur la base d’une durée hebdomadaire du travail de 35 heures, précise le ministère du Travail dans son communiqué.

C’est la plus faible hausse du salaire minimum interprofessionnel de croissance, depuis sa création en 1970, souligne Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas CIB.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, avait confirmé début décembre qu’il n’y aurait pas de coup de pouce, expliquant : « On ne va pas aujourd’hui se battre pour faire en sorte que les entreprises puissent maîtriser leurs coûts et d’un autre côté l’augmenter de manière indifférenciée pour l’ensemble des entreprises. »

Le Smic avait été augmenté de 1,1% au 1er janvier 2014.

L’absence de coup de pouce ces dernières années, à l’exception de celui décidé dans la foulée de l’élection présidentielle de 2012 après cinq ans d’application stricte de la formule d’évolution, « montre que les gouvernements, quelle que soit leur couleur, ont compris les conséquences négatives du haut niveau du salaire minimum sur la compétitivité et l’emploi », ajoute Dominique Barbet.

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Le Smic avait été revalorisé de 2% le 1er juillet 2012, dont 0,6% de coup de pouce et de 1,1% au 1er janvier 2014.

Cette dernière revalorisation a bénéficié à plus de 1,6 million de salariés (hors apprentis et intérimaires) des entreprises du secteur concurrentiel, soit 10,8% d’entre eux, selon la Dares, la division statistiques du ministère du Travail.

L’évolution du Smic est calculée à partir de celle de l’indice mensuel des prix à la consommation hors tabac des ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie, augmentée de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés. 

Source Reuters

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