Site icon La Revue Internationale

Philippot contre « Closer » : le magazine people condamné

[image:1, f]

Le tribunal de grande instance de Paris a également condamné l’hebdomadaire à publier la décision en couverture du journal et à verser 3 500 euros à l’élu frontiste au titre des frais de justice.

Dans son ordonnance, le magistrat souligne que « même si le magazine indique que Florian Philippot est l’homme le plus invité des matinales radio et télé après la patronne du FN, il est constant que sa vie privée n’était nullement notoire et que le demandeur n’a jamais entendu la révéler publiquement ».

Le juge constate également que « l’étendue de la divulgation et l’importance du lectorat» de ce magazine à fort tirage sont de nature à « accroître le préjudice », compte tenu également « de la place très importante accordée au sujet » dans le journal avec « un haut de couverture et quatre pages intérieures »

Phénomène de harcèlement

Il note enfin que Florian Philippot et son ami « ont été photographiés avec un téléobjectif » : ce qui, selon le juge, « démontre une surveillance préjudiciable de leurs activités de loisirs, alors qu’ils pouvaient se croire à l’abri des regards indiscrets étant partis à l’étranger », ce qui « participe à un phénomène de harcèlement ».

4 pages, sept photos

Le vice-président du Front national avait porté plainte contre le magazine après la publication, le 12 décembre sur quatre pages, de sept photos le montrant en compagnie d’un journaliste de télévision dont le visage était flouté lors d’un séjour en Autriche. 

Closer décidé à faire appel

Selon une source proche du dossier, « Closer » a décidé de faire appel arguant que le montant des dommages et intérêts accordés à Florian Philippot serait plus important, selon le journal, que pour une célébrité ordinaire. Le magazine conteste par ailleurs toute volonté de moquerie.

 

L’avocat du responsable frontiste, Grégoire Lafarge, a salué pour sa part « une décision satisfaisante qui fait primer les droits des individus et de la personne sur les droits supposés à l’information du grand public dont se prévaut la presse people ».

Quitter la version mobile