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Ségolène Royal veut revenir sur l’interdiction des feux de cheminée

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Interrogée ce mardi sur France 2, Ségolène Royal a assuré qu’elle ferait modifier l’arrêté interpréfectoral qui interdit les feux de cheminées à bois à Paris et les foyers ouverts en Île-de-France à partir de janvier.

« Je vais faire changer cette décision qui ne va pas dans le bon sens », a affirmé la ministre de l’Ecologie. « Celle-ci me parait vraiment excessive », a-t-elle ajouté. « Je ne veux pas que par une décision trop schématique, un peu absurde, ça décrédibilise toute la filière de chauffage au bois. »

Des doutes sur les chiffres des élus parisiens

La capitale a fait l’objet ces derniers mois de plusieurs alertes à la pollution aux particules fines, dont le chauffage au bois est en partie responsable – de façon marginale près des zones de grand trafic mais significative ailleurs dans la ville.

Ségolène Royal, qui se dit opposée à une écologie « punitive » et avait déjà usé de cet argument pour revenir sur l’écotaxe, a fait part de doutes sur les chiffres mis en avant par les élus franciliens pour obtenir l’interdiction des feux de cheminée.

Le bois, producteur de particules fines

Selon une étude menée en 2011 par Airparif, association chargée de mesurer la qualité de l’air dans la capitale, le chauffage résidentiel au bois dans l’agglomération parisienne joue un rôle non négligeable dans la production de certaines particules fines.

« Le bois ne représente que 5% de la consommation énergétique en combustibles utilisés pour le chauffage résidentiel (…) mais il est responsable de 84% des émissions de particules fines du chauffage résidentiel », précise l’étude.

Sachant que seul un tiers des particules mesurées vient de la région, le reste étant une pollution « importée », le chauffage au bois est ainsi responsable d’un quart de la production des PM2.5 d’origine parisienne, souligne Airparif.

Le chauffage au bois est à l’origine de 4% des PM2.5 mesurées dans les zones de fort trafic – donc près du périphérique – et de 7% des PM2.5 mesurées dans les zones plus éloignées des grands axes, contre 8% au trafic routier.

 

Source Reuters

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