Pour sa dernière conférence de presse de l’année 2014, Barack Obama a décidé de ne donner la parole qu’aux journalistes femmes. Une manière de rétablir une sorte d’équilibre pour les journalistes femmes trop souvent négligées. Un geste d’autant plus symbolqiue qu’aux Etats-Unis, la conférence de presse de fin d’année donnée par le président est toujours un moment politique particulièrement suivi.
Les huit reporters qui ont pu s’exprimer étaient non seulement des femmes, mais pour la plupart issues de la presse écrite.
Une première dans l’histoire
Selon Ann Compton, l’ancienne correspondante d’ABC News qui a couvert la Maison Blanche pendant 40 ans, c’est bien la première fois de l’histoire qu’un president américain ne prenait que des questions de femmes.
« Le fait est qu’il y a beaucoup de femmes de diverses organes de presse qui, jour après jour, ont la difficile tâche de couvrir les interventions du président des Etats-Unis. Lorsque nous avons commencé à réunir la liste des intervenants, nous nous sommes aperçus que nous avions la chance de mettre en avant ce problème lors de la très suivie conférence de fin d’année », explique Josh Ernest, l’attaché de presse de la maison blanche à un journaliste du Times.
George W. Bush avait, quant à lui, été épinglé après n’avoir répondu qu’aux questions d’hommes lors d’une conférence de presse, selon le site Politico.
« Pas que pour Noël »
Si ce geste a été salué par beaucoup, la journaliste Jane Merrick, de The Independant se permet de nuancer. Elle salue certes ce choix de Barack Obama, mais se demande : « Pourquoi ne se montre-t-il pas égalitaire tout au long de l’année ? Une femme journaliste, ce n’est pas que pour Noël ».