Selon une enquête de Canal +, la présence de DSK dans le dossier du Carlton était connue des plus hautes autorités de l’État bien avant que son nom n’apparaisse dans la presse en octobre 2011.
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Dominique Strauss-Kahn comparaîtra devant les juges à partir de lundi 2 février dans l’affaire du Carlton de Lille. (Crédit : Frederic Legrand – COMEO / Shutterstock.com)
Le 2 février prochain, s’ouvre le procès du Carlton de Lille, dans lequel est cité Dominique Strauss-Khan, pour proxénétisme aggravé. C’est l’autre affaire DSK, éclipsée en 2011 par le scandale du Sofitel de New York, intervenu quelques mois plus tôt.
Officiellement, dans l’affaire de Lille, le nom de l’ancien patron du FMI est apparu un peu par hasard, au détour d’une procédure de routine. Officieusement, la version est bien différente.
Sexe, politique et argent
La journaliste Vanina Kanban révèle ainsi, après 2 ans d’enquête, plusieurs aspects inédits de ce dossier mêlant sexe, police et politique qui gagnent de l’argent sur le dos des jeunes prostituées.
Le 28 mars 2011 une information judiciaire est ouverte sur des faits de proxénétisme dans le nord de la France. Le nom de DSK apparaît dans la procédure, mais que de manière fortuite. Or, selon l’auteure de l’enquête, des écoutes administratives avaient déjà eu lieu dans ce dossier, entre juin 2010 et février 2011. Manifestement, le nom de l’ancien patron du FMI y apparaissait déjà.
Une mystérieuse clef USB
Vanina Kanban a en effet recueilli plusieurs témoignages corroborant l’existence de ces écoutes administratives, déclenchées à la suite d’un renseignement anonyme auprès de la police judiciaire de Lille sur la présence de prostituées dans un hôtel de luxe de cette ville. Parmi ces témoignages, celui d’un policier « de haut rang » qui raconte qu’une clef USB circulait dans les cercles de pouvoir en mars/avril 2011.