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Barack Obama aurait aimé être à Paris, affirme la Maison blanche

[image:1, l] Barack Obama aurait aimé être à la grande marche citoyenne organisée à Paris pour rendre hommage aux victimes des attentats islamistes dont a été victime la France la semaine dernière, a annoncé lundi la Maison blanche.

Les Etats-Unis auraient dû avoir envoyé un dirigeant de plus haut niveau pour participer au défilé, a estimé la Maison blanche.

« Je pense qu’il est juste de dire que nous aurions dû envoyer quelqu’un de plus visible pour être là », a déclaré le porte-parole de la Maison blanche Josh Earnest aux journalistes.

44 chefs d’Etat et de gouvernement ont défilé

Des voix se sont élevées lundi aux Etats-Unis pour regretter que ni Barack Obama ni aucun membre éminent de son administration n’ait participé à la marche.

Quarante-quatre chefs d’Etat et de gouvernement ont défilé hier après-midi derrière François Hollande, lors de ce rassemblement d’une ampleur sans précédent.

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Le président français était entouré de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita, et de la chancelière, Angela Merkel, qui donnaient respectivement le bras au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Les Etats-Unis représentés par leur ambassadrice

Les Etats-Unis étaient représentés par leur ambassadrice en France, Jane Hartley, mais beaucoup de commentateurs déplorent que le président n’ait pas fait le déplacement en personne et qu’il n’ait pas dépêché non plus le vice-président Joe Biden ou le secrétaire d’Etat John Kerry, lequel sera vendredi à Paris pour exprimer la solidarité des Etats-Unis.

Ce dernier se trouvait en Inde dans le cadre d’une visite programmée de longue date.

Le ministre de la Justice Eric Holder a rencontré ses homologues européens à Paris pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour améliorer la coopération dans la lutte contre le terrorisme, mais il n’a pas participé au défilé, pas plus que le secrétaire adjoint à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, qui se trouvait lui aussi à Paris.

« Absence de leadership américain »

Un sénateur républicain, Ted Cruz, a critiqué l’absence de dirigeant américain à la marche parisienne.

« Pareille absence illustre l’absence de leadership américain sur la scène mondiale, et c’est dangereux », écrit-il dans une tribune publiée sur le site internet du magazine Time.

« Notre président aurait dû aller là-bas, parce que nous ne devons jamais hésiter à être aux côtés de nos alliés », écrit-il.

« J’estime que n’envoyer personne là-bas était une erreur », a déclaré un autre sénateur républicain, Marco Rubio, sur la chaîne CBS.

Le journal New York Daily News publie en « une » une photo du rassemblement de Paris et des portraits d’Obama, de Biden, de Kerry et de Holder, avec cette réprimande qui leur est adressée : « Vous laissez tomber le monde ».

« Embarrassant », « lâcheté »

Pour Fareed Zakaria, animateur d’une nouvelle émission sur CNN, l’absence de haut responsable américain était une erreur.

« C’est très embarrassant – Où est le président Obama ? Pourquoi n’y est-il pas allé ? », s’interroge quant à elle Greta Van Susteren, de Fox News, sur Twitter.

« Triste que 50 dirigeants étrangers aient exprimé leur solidarité à Paris mais que le président Obama ait refusé d’y participer. La lâcheté continue », écrit Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants et candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, également sur Twitter.

Obama s’était rendu jeudi à l’ambassade de France à Washington

Interrogée sur le sujet, la Maison blanche n’a pas fait de commentaire. Barack Obama s’est rendu jeudi à l’ambassade de France à Washington.

« Je tiens à ce que le peuple de France sache que les Etats-Unis sont à leurs côtés et le seront demain », a-t-il déclaré le lendemain.

Il présidera en février une conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme à Washington, ont annoncé ses services dimanche.

En France, certains notent que sa présence aurait supposé un dispositif de sécurité impensable compte tenu de la mobilisation.

L’ambassade de France à Washington a dit quant à elle lundi qu’ « en ce qui concerne les réactions des autorités américaines, nous avons été bouleversés et très émus par celles-ci depuis le début de la crise ».

Source Reuters

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