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Dieudonné s’explique sur son « Je me sens Charlie Coulibaly »

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Postée sur le réseau social, dimanche 11 janvier, juste après la marche républicaine organisée en hommage aux victimes des attentats terroristes survenus entre les 7 et 9 janvier à Paris, la phrase fait référence à Amédy Coulibaly. Ce dernier n’est autre que l’auteur des fusillades de Montrouge et de l’HyperCacher de la Porte de Vincennes qui ont fait 5 morts, dont une policière, les 7 et 8 janvier dernier.

« […] une expression de paix » 

La vidéo a été mise en ligne jeudi 22 janvier sur YouTube. Elle dure plus de dix minutes. Dieudonné y revient longuement sur la phrase à l’origine de cette nouvelle controverse. « Je me sens Charlie Coulibaly » avait-il déclaré le 11 janvier sur Facebook, juste après la marche républicaine. Cette phrase lui a valu d’être visé par une enquête pour apologie du terrorisme. Dans sa vidéo, l’humoriste réfute cette accusation pour laquelle il sera pourtant prochainement jugé en correctionnel.

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« Que me reproche-t-on ? L’emploi d’une expression… une expression de paix », déclare-t-il ainsi. « J’ai exprimé un sentiment, à un moment donné […] cela signifie aimez-vous les uns les autres, une parole de paix dans une période de guerre », poursuit-il. Pour lui, il était « urgent qu’une voie s’élève contre cette cacophonie partisane et guerrière ».

Victime

Selon Dieudonné, « la France a déclaré la guerre au terrorisme et le terrorisme a déclaré la guerre à la France ». Avec cette phrase, il explique ne pas vouloir de cette « guerre programmée », « il n’y a pas de différences entre les morts, d’un camp ou de l’autre […], je n’irai pas me battre, ni pour Hollande, ni pour Al Quaïda […], puisqu’ils refusent le pardon, qu’ils se fassent la guerre ».

Et l’humoriste n’hésite pas à se comparer au Poilu et au Viet Cong. « […]comme la voix du Poilu en 14-18 aurait pu dire, dans le traquenard des tranchées, ‘je me sens franco-allemand parce qu’il était fatigué’ », déclare-t-il, avant de se rapproché du « Viet Cong piégé sous les bombardements qui aurait dit ‘Je suis américano-vietnamien, je refuse la guerre’ ».

« De l’extrême droite à l’extrême gauche, ils ont crié à l’ignominie sans même avoir pris le temps de comprendre », déclare l’humoriste se portant en victime. Selon lui, le voilà une fois de plus, « […] comme l’année passée, avec l’ensemble de l’appareil d’Etat » contre lui.

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