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Jamel Debbouze : « La France c’est ma mère. On ne touche pas à ma mère ! »

Jamel Debbouze a profité d’un long entretien accordé à Thierry Demaizière, diffusé dans le « Sept à huit » de ce dimanche sur TF1, pour appeler une nouvelle fois ses concitoyens à l’action, face aux attentats des 7, 8 et 9 janvier derniers.

L’humoriste, visiblement ému, a enjoint les Français de « ne pas oublier » ces événements. « On fait quoi maintenant ? », a-t-il asséné, comme il l’avait déjà fait via une tribune publiée dans Le Monde au lendemain des événements parisiens.

Ce sentiment républicain n’empêche pas l’acteur de (re)penser à son origine sociale, et donc à l’ascension que lui a, selon lui, permis la France. « Je suis Français, musulman, artiste. Je suis né à Barbès, j’ai grandi à Trappes. Je suis père de deux enfants, marié à une chrétienne, journaliste, très très belle » (la présentatrice Melissa Theuriau, NDLR). « Et pour moi, c’est ça la France ! La France, c’est ma mère. On ne touche pas à ma mère ! », s’est-il ému.

« Il y en avait, mais on n’était pas assez nombreux »

Jamel aurait d’ailleurs souhaité voir plus de jeunes issus des cités lors de la marche républicaine du 11 janvier dernier, qui avait rassemblé près de 4 millions de personnes en France. « Il y en avait, mais on n’était pas assez nombreux », a regretté l’humoriste.

Interrogé sur la question religieuse, il a concédé s’être parfois senti par le passé « mal à l’aise » face à certains articles de Charlie Hebdo. « Mais j’ai passé mon temps à ne pas dire que j’étais musulman. Pas parce que je n’en étais pas fier, loin de là, mais parce que je considérais qu’on n’avait pas besoin de revendiquer son identité », a-t-il expliqué. « Aujourd’hui, j’ai presque besoin de le revendiquer, comme pour dire : ‘Ne vous inquiétez pas, on est pareils' », a-t-il résumé.

 

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